Wiki distingue trois sens du mot qui a rempli nos discours depuis les leçons d'Yvan Illich :
- un sens que je qualifierai de " gustatif ", héritage du grand Brillat-Savarin, défini par le plaisir de se retrouver en commensaux et donc autour d'une table remplie de mets délicieux,
- un sens latino-américain "inverse de la productivité industrielle", fait de relation à autrui et au milieu autant qu'à l'outil rarement, il est vrai, libérateur par lui-même,
- un sens informatique désignant un logiciel intuitif.
Qu'il me soit permis d'ajouter (sans m'étendre sur les rêveries d'un grand théologien au moins aussi rêveur que le père Teilhard de Chardin) un quatrième sens, le plus actuel, celui des agences immobilières désignant un espace généralement réduit sinon exigu qualifié fréquemment de "convivial" par métaphore trompeuse et purement commerciale.
Objectif réussi, la chambre d'hotel nippon devenue notre idéal.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce sens absurdement, ridiculement, pathétiquement restreint, c'est précisément ce qu'avait prophétisé Illich, si on ne s'activait pas à produire du convivial, un triomphe de l'instrument, de l'objet fabriqué comme arme d'aliénation d'abord introduite comme progrès, avancée, augmentation de confort et de bonheur accessible.
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