" Avec ta coiffure d'ibis chauve ! " avait-elle proféré.
Car souvent nous nous envoyons de ces gracieusetés à la tête, pas par méchanceté spécialement, mais par simple souci de réalisme et d'yeux ouverts. L'amour c'est très bien surtout au bout d'un laps de soixante ans et plus mais faut pas tomber dans l'idyllique à tout prix, dans les amoureux de Peynet on n'a jamais donné, rudement nous nous sommes toujours traités, comme des fauves, c'est ça qui nous plait. Et de rigoler. L'un ne va pas sans l'autre. Ah vous qui avez toujours cru que les tigres n'avaient pas d'humour et que les zèbres se laisseraient dévorer par les lions et lionnes sans ruer.
Cette image des ibis auxquelles déjà elle m'avait comparé, coiffure en coup de vent, crâne presque déplumé, duvet piqué de touffes et de plumeaux, ça me faisait éclater de rire, ça me plaisait. Je me voyais bien ainsi, écrivaillon éternel, m'arrachant les plumes faute de celles d'oie plus adéquates pour écrire, de la tête sans souci, d'allure décoiffé et peu soucieux qu'un poil ne passe l'autre.
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