Non, ce n'est pas une histoire harrypotterisée ni beatlemaniaquisée et d'ailleurs elle n'atteindra jamais un succès mondial, bien qu'il s'agisse d'un truc absolument magique. La magie est ici totalement terre à terre et même non pas sous marine mais en quelque sorte enterrée (dans ma cave) , pratique, banale et pas tellement pour les gosses ou les affolés de fantasy ou merveilleux infantile ou enfantin (voyez je ne cherche ni à récolter ni à ratisser large [[ double crochet : mes opinions et mes partis-pris tranchées m'ont déjà valu des déboires et insuccès que j'assume]]).
C'est même tout à fait le contraire, rien ne me fait renoncer à l'hyper-peu-populaire : l'HPP bien connu des rebelles forcenés.
Voilà c'est une histoire vraie et très très, trop triviale.
Je l'ai déjà dit : mon père n'était guère bricoleur mais mon beau-père qui avait fait pas mal de métiers, si.
C'est lui qui m'a appris à ouvrir les huitres que maintenant j'écaille à main nue, sans journal protecteur et sans gant avec n'importe quel petit couteau joujou, le tout c'est de savoir les surprendre du bon côté au point d'attaque si petit mais béant, avant qu'elles résistent avec leur réflexe de muscle adducteur puissant, avant de déraper sur la coquille et de s'ouvrir les doigts.
Donc, il m'a laissé en héritage diverses choses, mon beaup, dont ce meuble jaune à tiroirs - cinq tiroirs - que j'appelle magique. Chacun d'eux contient à l'intérieur de petites ou grandes cases en bois bien compartimentées, toutes sortes de rebuts, roulettes variées, bouts de ficelles déjà nouées, capsules de bière, boîtes d'allumette, de fils de fer rouillés et entortillés, d'écrous, de becs, de pèces d'assemblages bizarres, de clés devenues inutiles, de chevilles déjà utilisées, de morceaux de plastiques travaillés en agglomérats emboîtés, de fragments de mécanismes oubliés, de bouts de couvercles cassés avec ou sans poignées, d'élastiques, de raccords de bouteilles de gaz, de petits morceaux de ferraille inidentifiables, de mini ancres, crochets ou pointes de piolets, de . . . disons aussi, en particulier de vis ou de clous aux dimensions rares sinon introuvables et de . . . disons toutes sortes de petits assortiments déclassés d'objets compliqués et appareils aujourd'hui disparus dans les poubelles du pauvre bricoleur désespéré de devoir jeter ce qu'il n'a pu réparer, mais heureux de garder au moins ça.
Et avec ça, transporté tel quel dans ma cave, meuble de guingois, indémontable tellement il a déjà souffert de vies antérieures et de différents transports précédents non assurés ou sécurisés, tout ça assez lourd puisque chargé d'une quantité difficilement imaginable de bricoles minuscules et le plus souvent métalliques, il est rare que je ne puisse pas réparer n'importe quoi d'un peu abimé et détraqué par un geste maladroit, par écrou perdu ou par usage trop long d'un organe ou d'une manette de fonctionnement devenu défectueux remplaçable par un autre souvent moche ou inattendu mais parfaitement efficient. Ma foi quand on n'est pas ingénieur fabriquant faut bien se débrouiller.
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