A chaque fois c'est la même naïveté qui me foudroie et que j'observe chez tous les peuples face au tant espéré changement.
Peut-être ai-je vécu assez ou trop longtemps pour être un peu décillé, oui sans doute, à voir et avoir vu défiler les gouvernements prometteurs de merveilles tant ici qu'ailleurs dans des pays qui me tenaient d'autant plus à cœur que non seulement j'y avais mon travail, des amis, des intérêts majeurs, mais aussi que je finissais, et souvent assez vite, par m'y incorporer, par m'identifier à mes pareils étrangers et par m'y sentir - en toute fraternité d'adoption - un peu chez moi.
Que des foules en liesse puissent, sans apparemment être assez perceptifs et sensibles aux manipulations d'un ambitieux futur tyran vainqueur déjà de guerres civiles où il a combattu à mort ses rivaux, l'applaudir comme libérateur du peuple quand il a eu l'heur implacable de renverser un tyran avéré ayant l'avantage certain d'être déjà connu et bien cerné.
Sur ce plan là et en parallèle j'avais aussi beaucoup appris de Dio, mon discret agent secret préféré passé d'un régime à l'autre, de l'est à l'ouest, et ayant servi ou "protégé" trois, sinon quatre présidents successifs.
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