Bien loin de moi l'idée d'aller présenter un doigt comme c'est devenu courant dans notre monde en ce foutu siècle où tout fout le camp sauf l'universelle et stupide balourdise répétitive et la grossière passion pour l'imitation du pire,
bien loin de moi en effet l'idée de narguer qui que ce soit sinon mes ennemis qui sont nombreux mais ne méritent ni par leur nombre, ni par leur inanité ce geste.
En revanche si je vous parle de l'index de ma main droite ce ne sera pas pour me faire plaindre mais par pure bravade un peu imbécile.
En effet, depuis un mois au moins l'index de la main droite,
après que le majeur de la même main soit un peu parti en vrille et en tire-bouchon ( il y a quelque part qui traîne ici, dans ce foutoir analphabiotique, un petit billet déjà écrit à propos du rétablissement officiel de ma carte d'identité nationale, autrement dit par l'administration officielle : CIN, qui me valut tant de difficultés dans l'impossibilité où j'étais de ce fait, de l'appliquer correctement contre la paroi enregistreuse de la machine à m'identifier pour en tirer une empreinte valable qui ne soit pas de profil)
c'est mis lui aussi à jouer les étranges autant que zarbis.
Vas-y que j'te gonfle et me boursouffle en rougissant, en créant des disfonctionnements du genre raideur et un peu de souffrance sur la peau, au tact et en profondeur de mini-muscles et articulations, une puis deux puis trois, jusqu'à la paume où il s'attache. Alors me voilà parti dans les remèdes d'un classique impeccable vieillot, brûler à la flamme le bout d'une épingle pour la désinfecter, charcuter la peau, à deux endroits j'avais de minuscules échardes, alcool sur la "plaie" de Lilliput, bains d'eaux bouillantes au gros sel, jusqu'à y mettre en direct quelques gouttes d'eau de Javel, comme en 14.
Rien, ça s'atténuait vaguement et repartait, plus gonflé, plus gourd, plus écarlate, doublé de grosseur le doigt obèse, donc erreur c'était peut-être pas un banal panaris (mon père me disait toujours prends ça au sérieux, c'est très dangereux) des bricolo-jardi-maladroit.
Si bien qu'un jour, avant de mourir quand même,
ma dulcinée me traîne chez un bon docteur qui n'en savait trop qu'en penser d'autant que le doigt facétieux et tire au flanc était, paraissait, en phase de régression, occupé à reconstituer sa peau un peu échaudée par la barbarie de mes traitements. Je lui dis : c'est peut-être un rhumatisme. Il réfléchit regarde bien et me dit, analyses, radio scanner mais c'est comme vous voudrez (il connait mon penchant de récalcitrant auto-sans-médicamenteux) si vous n'avez pas envie d'aller faire tout ça attendons un peu. Il risque cependant d'y avoir de nouvelles poussées si c'est du type infection ou arthrose.
Puis tout à coup ma mie me resort d'une armoire une très vieille terre de guérison, en poudre verte légère et très fine, préparée pour cataplasmes et pomades maison. Donc toujours prêt à l'expérimentation, je trempe dans l'argile et badigeonne et "du coup" la rougeur s'en va.
Nous en sommes là ; . . . donc je tape des deux doigts que j'ai pour ça pour vous raconter, index gauche, index droit.
Vous me direz : c'est tout, c'est bien tout ?
Voilà je vous dirai comment on mène son lecteur du bout du doigt. Mais peut-être l'histoire s'arrête là ou tout court parce qu'infecté j'aurai disparu (à suivre peut-être ou pas).
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