samedi 16 juillet 2022

Reprendre.

 Je dois moi-même m'encourager à reprendre cet Alpha-machin, cet interminable alphabet en désordre, cette autobiographie découpée en lamelles et semi-effacée, parfois détournée vers des réflexions anachroniques, non synchrones, décousues, détournées vers des fins de mince réflexion comme si j'y avais gagné plus de sagesse alors que c'est l'inverse, l'occasion d'y manifester aux yeux de tous ma fragile et finalement peu fructueuse folie.

Ainsi quand je cherche un titre moins alambiqué ce que je trouve à mettre en avant c'est "écrits à Volo" * un endroit où je n'irai surement jamais vraiment vivre  ** malgré son quartier de maisons 1920 ou 30, construit au moment où Nabokov y écrivait à l'Hotel des Thermes - pour une cure de l'appareil digestif, du foie ? - "La Défense Loujine" (son roman "le plus chaud" dit-il, alors qu'il y est question d'échecs, jeu abscond pour la plupart de ses lecteurs).

Quand on écrit il ne faut pas trop réfléchir à ce qu'on écrit, il y a quelque part, sous terre et qui passe parfois dans mon corps, au bout de mes doigts dans le meilleur des cas, un courant souterrain qu'il s'agit de retrouver et de chevaucher , de capter, de tenir comme le sourcier tient sa baguette de coudrier qui se tord sous ses doigts sans faire appel à sa volonté d'homme irrigué ou traversé, pour ne pas tomber dans le top écrit, trop médité, trop apprêté, trop orthogonalement sec


* Volo, étymologie incertaine et nom de lieu correspondant en français à Le Boulou, connu autrefois pour ses fabriqies de bouchons de liège et plus tard pour ses embouteillages, dernier paiement de l'autoroute en France avant de passer la frontière espagnole.

** J'y ai des amis qui m'inciteraient, dernière folie ? à y acheter une de ses maisons croquignolettes et charmantes.

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