dimanche 23 mai 2021



 

Arthur et Zoé.

 


Plutôt qu'un écartèlement inclusif et figé en torture de la langue

à femme ou homme de lettres faut un S non ? ))

à une époque où déjà les nouvelles générations mutilées par un apprentissage phonétique et illettré, ne savent plus, même dans les titres de la presse en première page ou les discours infinis de France-cul, ni les accords élémentaires ni les liaisons, ni la différence entre infinitif et participe, entre futur et conditionnel, entre la gent féminine et la gente dame, je souhaiterais voir proposer des dialogues de polar un peu fouillés où LA commissaire en chef au lieu d'éructer en réunion briefing devant  son équipe LGBT ou pas :

- Maniez-vous le cul avant que ce bougre de gus nous rattrape par les couilles !

parle en vrai féministe d'être génériquement " hameçonné par la foufoune ";

qu'au lieu de reprendre bêtement les expressions macho-patriarco-masculines du genre

c'est con, ose dire c'est couille ou c'est tordu comme une bite;

et s'aventure,  au lieu de "j'ai fait des conneries, j'ai merdé", 

à dire succinctement : 

j'ai couillé.

Note en passant : Excusez du peu, ça me fait ressouvenir du temps où sur mon blog sur l'OBS j'étais pour une raison ou une autre censuré mais heureusement recueilli par Le Portillon, organe tolérant.





vendredi 21 mai 2021

Nature (forces de la, déchaînées contre moi).

 Vous allez dire que j'exagère.

Vous ne pouvez pas comprendre si vous n'avez pas de chênes verts (quercus ilex) sur votre territoire.

C'est un arbre redoutable qui d'après la mythologie méditerranéenne nous transmet ses forces. Toutes sortes de pratiques et légendes l'attestent. Et d'ailleurs depuis toujours il fut relié au dieu le plus puissant et le plus évident à honorer, par crainte et intérêt, celui debout, fort, effarouchant, des orages et de la foudre, dénommé Taronis ou Taranis chez les celtes, aujourd'hui encore nom d'un département et d'un cours d'eau, le Tarn, qui devient tout rouge d'argile comme un sang épais, en terre de brique et d'hérésie dans notre beau pays. 



En effet, ce chêne-là aux petites feuilles aussi piquantes que celles du houx, résiste à tout, au froid, au chaud, à la sècheresse, mais pas au bupreste qui lui suce le sang et dessèche ses branches. Et encore, ce soiffard ne s'attaque d'abord qu'au bout de ses branches ce qui généralement le laisse en vie.

Comme si ça ne suffisait pas de couper ces branches et parfois ces troncs attaqués j'ai dû cette année faire face au regain de cet arbre dieu-monstre qui, habituellement dans mon petit bois, me donne à n'en plus finir plein de tracas : feuilles persistantes qui donc tombent régulièrement toute l'année en masse formant andins et tapis, pollens généreusement pulvérisés, recouvrant tout, d'avril à juin, toits, autres végétaux, carrosseries diverses, vitres, murs, de poussière un peu visqueuse et jaunasse, fleurs épanouies en puissants chatons qui tombent et s'envolent tout le printemps et s'accumulent en couches épaisses, pour finir, sans arrêter de perdre des feuilles, par les chutes de glands attirant toutes sortes de bêtes et réveillant la nuit en chutes de grêle sur toute surface, carreaux, tuiles, tôles, bancs, véhicules, machines, outils, tables de jardin ou poubelles.

Mais cette année mémorable d'enfermement, après avoir lutté contre l'avancée du bupreste, voilà que le bois décide de renaître, de lutter à mort contre les intempéries, les agressions, les contrariétés et produit, se dégageant violemment de ses feuilles séchées sur pied, après que j'ai dû déjà couper l'herbe montée en savane et en herbe à éléphant, chardons et graminées hautes comme moi ! trois fois à la suite de pluies excessives en cette saison, et m'accable d'une quantité phénoménale, anormale, de pollens, m'envoie éternuer touts azimuts à chaque instant, m'oblige à invoquer cet autre dieu tout puissant en mythologie brésilienne échou, échou ! échou ! . . . (dieu diable qui généralement me soutient), recouvre tout d'une couche de neige safranée, expédie dans le vent qui se lève et tournoie, ses guirlandes pascales passées de longueur inhabituelle partout, bouchant tuyaux d'écoulement, chéneaux, aérateurs, cheminées, vitres, bloquant pis que la neige les essuie-glaces et tous les trous à portée.

Voilà de quoi justifier la tradition et la légende, le chêne transmet sa force à qui le cultive et le supporte en combat incessant, du genre si tu ne t'épuises pas tu survivra.

jeudi 20 mai 2021

Sérieux. Peut-on l'être à 79 ans ?

 Le peu de sérieux apparent dont je fais preuve ici ne vous aura pas échappé.

Déjà le mot sérieux est problématique.

Ainsi quand je regarde le ciel à l'Ouest de ma fenêtre il n'est pas rare que je me considère comme privilégié. Le ciel et les nuages en arrière plan de ces arbres de plus en plus hauts, chênes, pins, cyprès, est presque toujours énigmatique et beau. Comment diable se forment ces masses vaporeuses, étirées, pommelées, épaisses, noires, déchiquetées, émiettées, sculptant visages, corps allongés, caricatures de vieillards prognathes, tête de lion, galion d'armada ou petit nuage perdu dans le bleu déjà rougissant ?

Quand je regarde inutilement le ciel je ne pense même pas au temps qu'il va faire, je regarde à fond ce spectacle donné à tous, c'est tout.

Est-ce vraiment sérieux ?

Non, je ne suis pas vraiment sérieux.

Bien sûr pour me justifier (mais pourquoi le faudrait-il auprès de vous ? vous pouvez toujours aller lire des gens moins . . . . disons violemment partisans, moins incertains ou ennemis des dogmes et mots d'ordre et pourtant non moins scrupuleux) je pourrais évoquer un sérieux (dont je tente de m'échapper) fait de ces vies déjà vécues, de combat, d'apprentissage, de résistance aux appels des groupes, aux cercles constitués, de ces choix définitifs, de ces solitudes, de ces travaux choisis, pas forcés, où j'ai essayé de mettre mes convictions que j'ai dû exécuter dans un cadre officiel - avec un enthousiasme de comédien engagé pour tenir certains rôles tout au long d'une vie active.

Etre assez "sérieux" pour passer au travers, à la fois des multiples grilles superposées, de compétences, cursus, diplômes, actions menées et abouties, jugements et notation de la hiérarchie tout en étant (fier sans doute, exagérément fier d'être) répertorié comme peu enclin à l'obéissance, aux règles administratives ou sociales jugées perverses et passer au travers, après plusieurs engagements réputés subversifs, de l'indispensable grille-enquête du ministère de l'Intérieur.

Sérieux (vie active) 

et réserve dont je suis aujourd'hui dégagé. Au diable la vie d'avant ! cette vie choisie et contrainte. Même si je l'évoque sans arrêt, forcément . . . .

A ce propos ce qui me frappe c'est justement chez bon nombre de comédiens, justifiés dans leur négligence, sans doute, par les temps impartis (temps de préparation, de répétition, d'essais, d'appropriation des rôles) trop raccourcis, en particulier dans les feuilletons financés et bâclés avec l'argent souvent gaspillé des régions, par des budgets déjà explosés et, tardivement, d'un coup, resserrés, la façon dont certains, de plus en plus nombreux, relations et troupe de copinage, traitent en rigolant en s'amusant d'eux-mêmes, les rôles qu'on leur attribue. Et ils ont l'air d'y prendre du plaisir, oubliant que c'est au spectateur d'y trouver du bonheur et que leur rôle . . . il faudrait qu'on y croit à minima, même si c'est pour eux un exercice difficultueux ou même douloureux.

Si je m'autorise ici des libertés de forme (et parfois de contenu) que j'aurais eu du mal à prendre auparavant ne serait-ce que par la nécessité où je me trouvais de bien communiquer, d'adopter des conventions courantes et d'insister pesamment parfois sur le sens que je comptais donner à mes choix et propos, c'est que je m'adresse ici, conséquence de ces nouveau choix et parti pris assumé d'emblée, relative nouvelle légèreté, débarras d'obligations professionnelles, à des lecteurs  en petit nombre,

lecteurs qui eux-mêmes ont choisi d'être là.

Et ces lecteurs-là je les choie.

Je ne triche pas. J'écris en direct sur mon écran-page. Toute autre forme de sérieux. Ni brouillon ni plan. Je corrige à mesure et nourris des remarques, des squelettes d'histoires, des récits de rêve tronqués, des tentatives de redéfinition, des parcours de textes déjà écrits par d'autres et devenus influences intégrées, des réflexions momentanées sujettes à reprises, des commentaires d'actualité, des souvenirs . . . des rencontres, jeté(e)s avant qu'elles/ils n'aillent se perdre dans les sables, eau d'inspiration très passagère, dont je ne sais d'abord si elle étanchera nos soifs, à vous et à moi, soif de progression en équilibre sur un fil que, ne pouvant tendre par avance, je jette à mesure, sans nœud coulant au bout, lien en suspens et attaché à un space inconnu de moi, rejoignant peut-être le vôtre, celui d'une aventure qui s'invente ou se découvre et dont je ne prétends pas qu'il ou elle soit nouveau ou nouvelle.

Je vous invite, donc dans ce sérieux si sérieux pas sérieux, à découvrir de pures divagations pour atteindre, plutôt qu'un but, un état de tension, d'attente, d'authenticité qui ne correspond plus à aucun rôle assigné, à aucune représentation, à un état que je voudrais de libération et de recherche non stéréotypée. Sans modèle sinon celui des grandes figures inaccessibles, dieux lointains des là-bas édifiés en nuages de rêve, qu'on lit quoi qu'ils écrivent, eux en communication avec cette variété de grâce que peut être l'écrire, plus encore que le dire. 

Un état privilégié de communication, en ce qui me concerne, petit chemin, sente un peu à côté du chemin. Comme à côté de ces sentiers humains rebattus où l'on peut distinguer sur l'herbe qui pousse à côté, le passage de bêtes, peut-être de gens, gens libres, marcheurs infatigables, aguerris, qui ont préféré le tapis encore peu foulé, ménageant le choc lourd des pas, offrant un sol ras, élastique, où rebondir plus à l'aise, hors des cailloux, de la poussière, de la boue, en douceur, comme en rêve éveillé.



mardi 18 mai 2021

Tasses cassées.

 J'avais rêvé juste avant de poissons dans les rivières. De resencement de cours d'eau, de cartes, d'administration et cela ne me ressemblait guère, j'ai administré c'est vrai mais ne me suis, dans ma vie, que peu intéressé aux poissons de rivière, plutôt à ceux qui affrontent la mer infinie. Impression au matin d'avoir rêvé pour rien. Un de ces rêves dont on pourrait bien se passer, lié au hasad de l'utilisation de matériaux tournoyants en résidus inutiles dans la mémoire oubliée. Pas plus d'intérêt que les veines et les boursouflures infimes d'un petit caillou qui serait entré on ne sait comment dans la chaussure.

Au matin, ma compagne avait froid et est venue contre moi.

Elle avait sa voix ancienne, des premières fois où nous nous étions rencontrés. Une voix calme et douce aux finales interrogatives, attendant sans doute une réplique, un acquiescement au moins. Elle qui n'aimait pas trop parler, surtout au lit dans le petit matin, s'est mise à raconter une histoire de tasses. Une histoire de tasses cassées depuis le début lointain de notre vie en duo.

Or, nous en avions cassé des tasses; toutes sortes.

A commencer par celles de notre déjeuner tête à tête, offert lors de notre mariage officiel. En porcelaine délicate, décorées de motifs en guirlandes bleu-rose-mauve à noeuds festifs.

Ensuite vinrent les autres. Toutes les autres. Les chinoises imprimées à la va vite de motifs finalement tout aussi charmants. Les italiennes décorées de points peints au pinceau minuscule. Les tasses péruviennes entièrement tournées et modelées à la main en céramique légèrement poreuse si faciles à ébrécher, sans doute insuffisemment cuites; la brésilienne rescapée de tout un service champêtre peint en un tourne main léger de fleurs très stylisées mais parfaitement réussies; et aussi celle dont la soucoupe était animée d'un chat se tordant pour faire sa toilette, élégant et banalement incongru comme chat mais presque original comme représentation figée sur un objet dur . . . etc . . .

Cette litanie nous avait raprochés et fait remonter le temps jusque . . . jusqu'à ce que le vrai réveil tasse et casse ce rêve prolongé d'une si longue vie, encore allongée d'un songe doux entre sommeil et reprise des habituelles tâches de cet autre jour où toujours des surprises, bonnes, mauvaises, effroyables ou sans importance pouvaient surgir, on ne pouvait savoir; car elles attendent tapies après le café ou thé, ce sursis du rompre le jeune après lequel on plonge habillé dans l'inconnu. 

Ce jour-là étrangement quand nous avons fait notre tour dans la garrigue habitée et jardinée, la chevelure nouvelle de l'arbre à perruque nous attendait.




dimanche 16 mai 2021

Considérations inactuelles sur la grandeur et la position géostratégique de la ville de Nîmes (partie II). (2).

 Avec ma petite règle arquée j'ai essayé, c'était parfaitement absurde de chercher le méridien de Nîmes.

J'avais bien, ornemental et posé sur un petit coffre brésilien, un théodolite qui aurait pu m'engager à des recherches fondées sur la triangulation, mais il aurait fallu pour ce faire, embaucher au moins un aide ou convaincre un compagnon géomètre de monter sur le toit de la Maison Carrée pour commencer nos visées vers la Tour Magne ou l'unique tour, l'autre a été détruite par les protestants au moment des pires excès de la guerre papo-religionnaire enregistrés ici, servant de clocher à la cathédrale Saint Castor sans Polux et de proche en proche, parcourir et battre à pied la campagne jusqu'à trouver d'autres éminences, tâche harassante s'il en fut. 


En revanche, cherchant paresseusement sur mon petit globe terrestre miniature en tôle peinte recouvert de la poussière du non usage quotidien, opération vérifiée sur la cartographie Gros yeux Gros ventre, jai trouvé une diagonale remarquable bien qu'il soit un peu difficile pour moi comme pour un lecteur peu enclin à traîner ses guêtres dans la géométrie courbe, d'imaginer le découpage de sphère (comme à la tronçonneuse ou à la disqueuse, ou disons comme un jambon sur la machine à trancher) en cercles intersectionnels pour aller ainsi d'un point à l'autre en veillant à bien recouper entre ces deux points extrêmes, la position de la ville de Nîmes et même si possible, en y traçant et faisant s'y recouper les diagonales du rectangle du toit (qui n'est pas carré) de la Maison Carrée, au centre historique de la cité, visible sur la croute terrestre, pour y trouver le plus incontestable accrochage géométrique.

Or et cependant, malgré la difficulté du recours à cette acrobatie manuelle, tactile et visuelle sciant la sphère où nous vivons tous (sauf Thomas Pesquet et quelques autres préférant prendre le large en dessinant des trajectoires orbitales autour) en passant exactement par Nîmes et en son centre spécifique comme point de convergence et de recoupement, il s'avère qu'on peut, après beaucoup d'efforts, joindre quatre points remarquables, tous non seulement habités mais lourdement édifiés et  occupés de villes de quelque importance, à savoir :

Ville de Luxembourg - Nîmes - Alger, en trajectoire Nord-Sud, d'une part. ceci pour un faux méridien perpendiculaire à l'équateur en concurrence avec le méridien de Paris.

Ville de Toronto au Canada - Nîmes - Le Caire en Egypte, en trajectoire Nord/Est-Sud/Ouest parfaite et formant angle à 78 degrés par rapport à la précédente, d'autre part.

Qu'en déduire me direz-vous ?

Peu de choses à vrai dire, nous ne somme pas là dans la mesure parfaitement ortogonale à l'équateur, dans la dimention universelle, cosmique et géodésique du mètre étalon et du méridien Dunkerque-Perpignan.

Certes Toronto fut un lieu occupé par les Iroquois qui m'importent tant et dont je chausse parfois les remarquables mocassins faits de peau de cervidé brodée de piquants de porc épic comme le savent mes amis.

Le Caire plus près de nous par ailleurs, capitale tardive de l'Egypte, aurait le mérite de n'être pas loin de l'emplacement d'où partirent sans doute quelques vétérans, anciens légionnaires romains qui s'établirent pour leur retraite dans la ville nommée alors Nemausus où était frappée cette monnaie qui célébrait l'incursion victorieuse d'Auguste aux abords du Nil de Cléopatre. Ainsi ne s'y trompèrent pas les consuls qui offrirent successivement au cours des âges les quatre crocodiles venus de la terre des pharaons encore suspendus au plafond de l'escalier de la mairie de notre ville égyptienne autant que romaine, par ses très riches antécédents de palme et croco. 

Mais Alger et Luxembourg, je ne vois pas . . . Aucun vol direct pour le moment. Ni aucun match même amical prévu.

EN  REVANCHE, en surfant un peu, emporté par le vent, crime qui aurait pu relever de la Cour Européenne de droit international et ne le fut guère que par la presse luxembourgeoise d'opposition ou par celle plus critique d'Alger, on trouverait en poussant le trait un peu plus au Sud/Ouest, du coup en retrouvant une position orthogonale par rapport à la trajectoire Le Caire/Toronto, une incursion récente (en 2018) de l'enthousiaste Grand duc Henri, accompagné en terre litigieuse du Sahara Occidental, par les autorités marocaines occupant sans aucune reconnaissance internationale, encore moins au Luxembourg siège du tibunal international qu'ailleurs, bien que ce ne soit que pour une brillante et tès sportive découverte du kitesurfing, sur la plage de Dakhla . . . .

mercredi 12 mai 2021

Considérations inactuelles sur la grandeur et la position géostratégique de Nîmes.

 



Bien que je ne sois pas loin de penser que cette fameuse pole position 
                                                     - en tant que Centre du Monde - 
qui a depuis pas mal de temps échappé à la vraie 
                                                       Gare de Perpignan la catalane 
devenue depuis peu "la rayonnante" 
                                                      / ce qui reste encore à prouver après disparition de l'école des Beaux Arts, du centre d'art Walter Benjamin et la récente réduction à la portion congrue de son conservatoire / 
                                                        lieu longtemps en tête de course après l'impulsion du marquis de Pubfol qui y expédiait, sous rigoureux contrôle de sa muse, ses tableaux déjà exorbitants de trajet oculaire et de prix, 
maintenant en chute constante ( la ville, pas les tableaux du Maître) à la suite de multiples événements et signes en quelque sorte prémonitoires, 

je ne crois pas que ce centre se soit pour autant rapproché, à l'autre bout de l'Occitanie, de Nîmes d'où je n'expédie personnellement que des propos numériques, virtuels, aléatoires, incertains, finalement hypothétiques et non labellisés.

 Pourtant cette petite ville-soeur aux sept collines (oui, oui, il s'agit bien de Nîmes qui se targue aussi d'en compter sept) récemment apparue par l'image de son amphithéâtre photographié en majesté en lieu et place du Colisée de Rome . . . dans un reportage et sur une plaquette en jolie mise en page commandités par la propre Mairie de Rome . . .


. . . (erreur impardonnable d'une équipe de publicitaires chargés, à la suite de la réouverture de la saison touristique et d'une fortement espérée sortie de pandémie, de relancer la fréquentation internationale de la ville éternelle, la vraie, l'italienne, erreur grossière qui a fait se balancer entre rire moqueur et orgueuil énorme les tripes des plus chauvins et forcenés nîmois) . . . 

ne semble pas manquer d'atouts pour remporter la palme qui avec le crocodile dans son emblème, reproduction d'une pièce romaine frappée dans ses murs pendant 40 ans sous l'empereur Auguste et répandue encore après sous Tibère, détient sans conteste possible, sur son blason, en hommage à son bienfaiteur antique, la palme de la paix obtenue après la bataille d'Axium. 

Mais ce n'est pas tout.

Salvalor Dadi avait bien vu que . . . , 
outre la mouche, obsession à la quelle il tenait tant, qui l'importunait en lui chatouillant la peau du visage sur le banc du quai de l'alors très petite Gare majuscule où il attendait pendant qu'Eva Inovnalena Daliravidelura (non elle c'est un personnage de roman dans lequel vous aurez reconnu à peine déguisée la vraie Elena Ivanovna Diakonova qui d'Elluard à Ernst, raviva et ravit et sans doute aussi délura le puceau impuissant si jeune et si génial Dali) expédiait ses oeuvres en fer-routage jusqu'à Paris, 
. . . Perpignan avait d'autres atouts.
Il savait bien, entre autres secrets oubliés et raison majeures, que sur la ligne imaginaire qui va de Dunkerque à Barcelone (très exactement la colline du chateau de Montjuic), Perpignan était bien placée dans l'histoire universelle quand il avait fallu (on avait déjà tenté, dés 1735 avec La Condamine, de mesurer le méridien par voyage en bateau en passant le long des côtes du Pérou et plus tard, en 1740, Cassini avait déjà fait des calculs savants entre Dunkerque et Perpignan) . . . tout refaire et re-mesurer par triangulation sérieuse, 

mesure de la terre devenue, projetée hors science et entrée au champ paranoïa critique, clé de l'univers et dimension exacte (exact retour) de Dieu qui créa l'homme comme l'homme créa le mètre étalon, pour le génie catalan de Cadaquès, appelé Quédacas par ses adeptes, lors de superbes illuminations survenues en Gare de Perpignan sur un banc de bois, on n'a peut-être pas suffisemment noté ce détail trivial expliquant ou du moins autorisant l'acte concomitant de lévitation du Maître, ensuite repris et surexploité par des publicitaires locaux assez maladroits 

le quart de méridien à l'origine, effectivement et exactement, de l'établissement du mètre étalon entre 1792 et 1798, avec, en particulier, la mission et l'implication du vrai savant astronome et physicien François Arago, natif de Rivesaltes tout près de là.
 
Donc, en clair, la ville de Perpignan était marquée - depuis et jusque là, sur la sphère terrestre et dans sa place au rang de l'histoire universelle, en lettres d'or eu égard aux conquêtes qui fondent le monde moderne dont, par parenthèse, l'Angleterre fut toujours et encore auto-exclue par son obstination à se tenir hors du cercle décimal de nos mesures.  

(A suivre . . . )