mercredi 24 décembre 2025

Europe.

 Qu'est-ce que l'Europe ?

Ce que Trump déteste le plus puisqu'il 'ne peut rien en comprendre.

Question (posez votre).

Les champions crétins (parmi les) du net vous envoient des messages-placards recouvrant au moins deux tiers de l'écran, de telle façon que vous ne puissiez rien lire ni chercher ni juste préciser, sur lesquels ils écrivent : "posez votre question" ou "l'article est réservé aux abonnés, quand ce n'est pas "Amélie peut vous aider". Quand comprendront-ils qu'à trop aider on tue et provoque la fuite avec ressentiment et que même pour un seul Euro à chaque fois comme taxe des non abonnés on va trouver mieux à faire ailleurs et plus loin ?

C de café vital.

Pas besoin d'aller au café Procope ou en Ethiopie ou au Yémen.

Partout on peut boire du café plus ou moins serré ou allongé, italien ou américain.

Perso je n'aurais rien réalisé sans café. Mes esprits lymphatiques seraient restés inertrsg

mardi 23 décembre 2025

Pays où jamais il ne pleut (Au).

Sauf en hivernage.

Quand on m'a nommé au Sénégal, je me souviens, c'était assez agréable et facile. Ce ciel toujours bleu, ces gens souvent grands, élancés, souvent beaux et souriants, longs boubous, turbans sur la tête pour les femmes,  bras levés pour tenir une charge, enfant dans le dos endormi, qui parlaient un français un peu haché mais remarquable jusque dans les couches sociales les moins favorisées mais qui avaient été partiellement scolarisées du temps de Senghor le poète grammairien. Et ils adoraient plaisanter sur leur négritude à partir d'un certain niveau de formation, et s'amusaient même à nous traiter en peuple inférieur qui ne savait pas vivre autrement qu'avec des soucis ridiculement mesquins.

Et donc cet océan poissonneux, baignable toute l'année, avec des plages immenses proches et désertes, un approvisionnement des marchés en produits de toutes sortes, aux senteurs appétissantes présentés  par des vendeuse et vendeurs parés en couleurs éclatantes en tissus noblement noués et portés.

Seul le dit "hivernage", terme militaire conservé avec une certaine ironie et désignant la saison des pluies, le cœur de l'été, où les pluies diluviennes faisaient tout à coup apparaître, la saleté, la boue, le manque d'hygiène, la pauvreté, les odeurs fétides des égouts ou de leur absence, les feuilles des baobabs et les cèpes géants poussant dessous. Les gamins réclamaient quatre sous après avoir poussé les voitures enlisées jusqu'en centre ville; c'est alors que l'ossature d'un pays pauvre voué aux cultures industrielles et  aux migrations des pays voisins encore plus déshérités apparaissaient. Le décalage avec l'Europe était si flagrant, dés qu'on sortait par quelque piste autour de Dakar qu'on pouvait facilement imaginer déjà les flots de pirogues transportant vers l'eldorado les assoiffés de liberté et d'égalité, faute de vraie fraternité.

Pluie(s).

 Rien de plus beau que cette pluie fine, droite, sans vent qui la dérange de sa verticalité et de la position de ses gouttes nettement espacées, sous le soleil oblique, éclairant chaque perle transparente, bien quil y ait beaucoup d'autres formes de pluies, plus fines encore ou tombant en cascades et en torrents sur le pied du Pain de Sucre où nous avons découvert, ahuris, d'un côté d'abord, puis de l'autre, la vraie nature tropicale.

Net Pass.

Bien, alors voilà, je cherchais un titre pour le petit carton assez resserré dans lequel j'ai essayé de compacter mes documents d'archives impossibles à réduire davantage en prévision du grand charroi. Tentatives de collages (dessins et photos) ramenées de notre séjour au Brésil il y a plus de cinquante ans, jamais montrés, vieilles cartes de divers pays,

et ces assez grands dessins jamais publiés (à vrai dire une vraie bande dessinée) que Dare Darko Brač m'avait donnés en photocopie,

et aussi quelques petits résidus de fatras de tentatives de romans que je n'ai envoyés qu'à quelques rares "grands" éditeurs qui n'ont été lus qu'en courant et en sautant par dessus, par des lecteurs professionnels bien trop assaillis de manuscrits et qui du fait que je coupais mon texte (déjà) en espaces courts et souvent interrompus ont cru que je ne faisais qu'imiter les cut up de Burroughs sans en comprendre le maniement et même que ma traversée de Rio, énorme ville étalée valant continent aux multiples climats puis d'une portion de Brésil se rapportait à l'Amérique du Nord, sale boulot mais je leur pardonne, j'ai toujours été inachevé ou inabouti et illisible ou alors énigmatique (ce que je préfère à tout prendre),

et puis plein de petits bouts d'autres passages par ci par là, déclencheurs de souvenirs flash;

je ne sais pas comment, mais je cherchais un titre court, et m'est venu :

NET PASS dans la mesure où je compte bien lancer à partir de là quelques interventions sur blog ou autres.

Et par scrupule je cherche quand même me disant qu'un truc si simple si court a dû déjà servir et je tombe sur un machin NITINDO auquel je ne comprends rien et n'essaie pas d'ailleurs vraiment, n'ayant aucune intention de jouer à n'importe quoi en marchant dans la rue, car j'ai évidemment mes propres jeux que personne ne me dicte . . . .  (orgueil et prétention sont en blason permanent à mes armoiries), mais ce piratage à l'envers et seulement du titre me convient et je l'inscris sur le petit carton à emporter, Dieu sait où.

dimanche 21 décembre 2025

Photos de famille ratées ou pas.

Bien sûr replongé à ces stocks de photos conservées dans l'espoir de les identifier, de les classer et toujours enfermées dans ces albums sans légendes ou dans ces très anciennes boîtes de fer blanc à peine cabossées et rouillées.

Bien des choses (scènes, groupes) incompréhensibles (devenues) ou de portraits non datés ou sans légende, mystérieux.

Deux choses cependant claires : mon père en militaire sortant de l'école normale ou un peu plus tard se marrant tellement mais avec un soupçon perceptible d'inquiétude, avec son groupe d'appelés découvrant avec joie l'art de la farce de chambrée et du portrait collectif (avec deux amis passionnés de photo comme lui).

Le père et la mère de ma compagne la tenant bébé dans leurs bras, elle attentive à l'objectif et eux successivement, l'un et l'autre en portraits séparés dans la même posture, la serrant sur leurs genoux et la regardant tête tellement baissée, sans visage, rendus invisibles pour le photographe et le spectateur, comme gommés du portrait centré sur l'enfant, que personne ou presque n'aurait pu, sauf par la silhouette et la couleur des cheveux, les reconnaître.

Quelle image laissons-nous vues rétrospectivement ? 

Comment savoir quand on est jeune et fringant, pas spécialement tendre pourtant avec les dirigeants de l'époque et même militant opposant que la guerre va arriver (de nouveau en 40 après ces générations disparues 70, 14 et bien avant tout au long de l'histoire ?  

Comment savoir que l'un des deux parents attentifs au bébé va disparaître réellement à la fleur de l'âge et que le bébé (fille) va connaître lui aussi beaucoup plus tard la disparition brutale de son compagnon et premier amour ?

Bien sûr je ne vais pas vous faire un film américain larmoyant et peut-être poignant où, remontant le temps en alignant et juxtaposant mes photos de famille quand on imagine ce qui aurait pu autrement avoir lieu ou pas. Ces regrets et courtes méditations sur le passé qui aurait pu ne pas être tel ne sont pas du tout mon fort.