jeudi 21 juin 2018

Polar.

Si je m'avisais un jour d'écrire . . . un jour . . . . un polar réaliste (le mot est capital) je reprendrais tous les énormes poncifs visuels et auditifs du genre : crâne  brûlé, dents arrachées, empreintes effacées,  policière faisant pipi tout en expliquant à son coéquipier resté dans la voiture qu'il a des progrès à faire dans le tact quand il interroge un suspect, rien de choquant ne surpassant réellement le vocabulaire de leur cheftaine et  commissaire principale, bien sûr amante SM à grosse voix et fourrure ou du juge ou du préfet, ou d'un petit inspecteur ou des trois, est-ce assez ? éructant  des "ça me ferait mal aux couilles" devant ses subordonnés avachis et blindés et surtout petite musique répétitive, délicieusement exaspérante-grinçante, de boîte à musique égrenée sur fond d'horreur tendre et d'enfance loufoque avec nounours et tout en rose, n'oublions pas le scénario super-original : trois tueurs en série (si celui-là est publié j'en mettrai quatre au prochain), associés ne rêvant que de signer en gros (genre Trump)  en clair et en signes cabalistiques leurs crimes longtemps impunis et de se faire démasquer au grand jour (qui ne rêve aujourd'hui d'une telle jouissance et de pareille gloire ?) par un profileur maniéré-dingue mais brillant autant que le hacker de service, lui vraiment  ravagé et peut-être les cheveux teints en vert comme Baudelaire le fit déjà, ce qui aujourd’hui est  bien banal. 

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