samedi 25 janvier 2020

beignet

quel drôle de rapport au beignet écrit beigné
fascination / répulsion mais pas seulement, oui sans doute alors le plaisir du gras, la fondante candeur dont on parsème en poudre certains beignets dits oreillettes ou bugnes
crissant sous la dent
reçus comme une beigne douce en bain, faudrait-il alors un A ?
sucre ou sel
on met ce qu'on veut dans un beignet, presque tout
c'est comme écrire, ça crisse, comme en croquant sans faim des beignets
ça tache les tissus et graisse les doigts
beignets, petite beigne qu'il m'est arrivé d'écrire beignés
comme on écrirait baignés de lumière ou d'huile
(trempés dans l')
mais pourquoi ?
était-ce dans ce rêve - oui c'était -  que vous pourrez lire si vous allez à Angoulême,
au stand Marsam
et qui, illustré par un dessin de Céline Guichard - merci à sa plume onirique - et mis en page et en typographie sur papier, imprimé
par celui que j'appelle Saint A F parce qu'il m'a été très secourable,
Alain François,
il l'a même astucieusement cousu de fils rouges qui dépassent, sortant du cadre, courts et embrouillés autour de cet opuscule minuscule,
mais pourquoi cette orthographe fautive respectée par lui, mon saint patron ?
oui beigné sans ce T final qui veut dire petite beigne ou bugne par opposition à certaines très grandes beignes ou bugnes plus grandes que des crêpes
je crois savoir, sans me prendre pour autant pour Derrida,
simple coquille ajoutée par moi, bien involontaire, aveuglement de relecture,
mais vous il vous faudra aller le lire,
ce récit, ce rêve
qui a pour nom, sorte de mémoire d'aveugle sensible aux odeurs,
le chien psychopompe.

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