Etant prédisposé, moi issu de croquants, ayant conquis âprement leur sol, pieds sur terre, yeux écarquillés, passionné d'épures, d'architecture, façon parfois (qu'on souhaiterait surtout) élancée, intégrée, mimétique, novatrice, élégante de l'occuper et de le transformer en volume, villages, villes, vie en espaces clos, places, jardins, sculptures, moi, souffrant de toutes les attaques subies par ce sol brûlé, raclé, irrigué de sueur, sang, déforestation, barrages et exposition aux déluges, suis spécialement sensible à ce fait qu'à l'heure des mondialisations, on lutte tellement, c'est vrai universellement, en tout lieu aujourd'hui, plus que jamais en guise de renouveau, . . . . en guerres d'accaparations territoriales.
Les frontières de paix explosent, les pays en lambeaux éclatent.
Razzia sur les dernières richesses tangibles.
Continuation de la guerre par extermination des occupants.
Emballement des usines d'armement.
Surarmement des peuples, équipement en missiles des plus pauvres jusqu'aux dents, poussée en avant des frontières comme au temps béni des expositions coloniales concurrentes où s'affrontaient, championnes génocidaires de la déportation nos si puissantes nations.
Main basse sur les ruines, mines, puits, métaux, matières inflammables, réserves, rivages, antarctique préservé, profondeurs sondées des océans, répartition de lotissements dans l'espace pas encore conquis, et ici-bas, ici-même appropriation définitive des dernières (déjà disparues sous la couche des labels de nos provinces) "richesses des terroirs".
Prochaine publicité : un ours polaire salit sa robe éclatante en laissant maladroitement tomber sa coupe de glace Nutella.