De retour d'échappée où je ne dirai pas que j'ai un peu oublié le monde, au contraire, me voilà reparti.
Oh pour peu de temps mais à nouveau.
Du fond de mon jardin où n'a pas disparue . . . . la . . . BORNE.
Borne plus que jamais de nouveau enfouie, occultée par un entrelac de genêts, ronces, graminées, re-départs de troncs coupés, repousses de feuilles vert tendre de lauriers, vert gris-bleu des feuilles dentelées des petites ou grandes acanthes, pousses de fougères et lierres jaillies, serpentant dressées dans l'humidité. Bien malin qui saurait qu'elle est là, tapie, inamovible, plantée en terre, pierre tombale à secrets enfouis, lourde de son acier à peine oxydé, peinture superficielle raclée, fausse et artificielle, tronquée, trop géométrique pierre levée d'un autre temps, sans avoir déjà défriché cette jungle minuscule et vivace.
Reparti quand je m'approche de ce poteau trapu et si lourd, loin et surplombant la terre, réfugié dans une trajectoire monotone, faisant apparaître sans arrêt nuits et levers du jour, perdu hors temps, calendrier artificiel, en apesanteur flottant et souvent intubé au milieu d'une équipe de savants dont je ne comprends pas les langues ni les calculs ni les injonctions quand survient une nécessité d'adaptation urgente et qui parfois, malgré leur grande patience me font des signes désespérés.
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