mardi 4 novembre 2025

Sans titre.

Faire un "sans titre" non par glossolalie mais par volonté de tant embrasser et pourtant si peu de temps.  

Chiens.

 Toujours j'ai aimé les chiens, depuis le "Teddy" de mon enfance, ce vif cocker de mes parents à la robe bicolore, blanc et chocolat, un peu frisée à plat et aux oreilles pendant si bas, autant ou plus que les chats avant de préférer sur le tard ces derniers, ne serait-ce que pour ce regard qu'ils lancent quand on s'intéresse à eux et qu'ils sortent à peine du sommeil de leur dernière sieste, ce regard, disons  comme dans Tristes Tropiques "de connivence", de modeste et bien fondée sagesse. Ces derniers temps cependant j'en avais un peu marre (des chiens) promenés dans les bras, les plus petits, substituts d'enfants lécheurs, jappant pour rien et faisant les matamores face aux plus gros qu'eux et conchiant à qui mieux mieux, trottoirs, plages, chemins écartés. Cependant, à force d'en voir, j'ai fait comme Brigitte Bardot et en suis venu à les préférer aux maîtres, grognons, tristes, rabougris de vitalité, eux si francs et sans détours, joyeux à la moindre occasion. Oui, maintenant, lors de mes promenades je reconnais d'abord les chiens qui eux aussi m'ont repéré alors que leurs dompteurs au petit pied qui les gouvernent et les tiennent prisonniers au bout de cordes et harnais souvent m'indiffèrent. Ensuite seulement si je complimente les chiens pour leur allure, leur prestance, leur pelage rare, il arrive que les maître flattés me saluent avec reconnaissance et parfois illumination de leurs traits.