vendredi 16 novembre 2018

Abaque, terme d'architecture ou . . .

Si Léonard de Pise, appelé aussi Leonardo Fibonacci, dans son livre des abaques explique en 1202 la multiplication des lapins à partir de la suite d'entiers qui porte son nom :
0,1,1,2,3,5,8,13,21, etc . . .
c'est bien parce que Gerbert d'Aurillac qui devint pape sous le nom de Sylvestre II, mort en 1003, avait fréquenté le monastère de Ripoll en Catalogne où avait été traduits des manuscrits venus de Cordoue
ce qui lui avait permis de fabriquer cet abaque dit précisément abaque de Gerbert où pour la première fois en Occident chrétien étaient utilisés les, tellement plus maniables pour les calculs, chiffres arabes.

L'abaque étant en ce sens d'antiquité comme dit Littré, une tablette recouverte de sable où les anciens dessinaient des calculs, remplacés par des cailloux (autre sens de calcul) puis des boules formant boulier comme en Chine,
mais aussi
une terme d'architecture
une tablette qui couronne le chapiteau d'une colonne
d'après Jules Adeline, auteur d'un lexique fameux en son temps (1884).

Bref, l'abaque, ancêtre de la tablette numérique et des algorithmes qui la gouvernent renforce aussi, par ailleurs, la stabilité et l'efficacité des colonnes. Voilà donc un mot particulièrement méritoire et édifiant - bien qu'en hébreu il désigne d'abord la poussière et son infime grain qui nous attend tous et qui recouvre tout - que nous aurions tort de renvoyer aux seules subtilités des mathématiciens et encore moins aux oubliettes ou aux gémonies.

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