dimanche 25 novembre 2018

malotru

Un malotru serait d'abord, d'après les lexicographes, celui qui avant d'être mal embouché et mal venu, intervenant grossier aux propos et gestes déplacés sur la scène visible où tout se joue en une fraction de seconde - et souvent sur une autre invisible du public - . . . serait d'abord et avant tout, mais
surtout
astrologiquement
selon l'étymologie romaine,
un mal né, né sous une noire étoile un astre mauvais,
celui qui a choisi de toute éternité le mauvais chemin d'incarnation.

Tel est à sa manière l'agent Malotru,
protagoniste d'une série d'espionnage à la française,
joué par Mathieu Kassovitz - pourtant si bien attentif aux autres, pour un espion, surtout dans un monde où la vie humaine si elle fait obstacle compterait si peu - et ne correspondant à son nom de guerre que du moins en tant que mal venu et mal inspiré en ses amours pour une Iranienne . . . qu'il ne sauve d'un terrible sort que lui-même, téléguidé par une partie de sa machiavélique hiérarchie, acculé à une trahison et se plaçant, par choix moral et par fidélité amoureuse, en porte à faux vis à vis de tous les autres : agents américains "alliés", russes infiltrés à grand peine et risques, et bien sûr collègues français inquiets ou déçus ou carrément hostiles face à l'espion trouble qu'il est devenu.

Quel beau rôle que celui du traître généreux et humain qui au dernier moment laisse comprendre qu'il a cohérent et clair à lui-même tout assumé et compris !
Quel acteur n'en rêverait ? Et quel metteur en scène ou scénariste aussi ?

Mais puisque le voilà mort à la fin de la série
pourquoi ne réapparaîtrait-il pas (sous un autre nom, ça va sans dire) ailleurs ?
dans un autre feuilleton ? ici même peut-être ? une péripétie de dernière minute ou un retournement de situation étant toujours possible . . . souhaitable ? (A suivre . . . 

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