mercredi 4 novembre 2020

Omnibuller.

ATTENTION ! ce mot n'est qu'une tentative sinon aveugle du moins un peu éberluée et est,  faute d'examen et d'usage répandu, dans l'état actuel de notre histoire, interdit par l'Académie française.

Si vous voulez dire qu'une réalité ou une idée vous obsède, envahit votre cerveau et vos discours comme un brouillard ou un troupeau de nuages, vous empêchant de voir autre chose au travers, dites que vous êtes obnubilé.

Si vous pensez comme moi que nous sommes tous (omnes en latin) emportés aujourd'hui plus loin que dans les nuages épais de l'obnubilation, dans une sorte de bulle qui nous arrache au monde d'avant, qui nous extirpe du réel tel que nous l'avons connu avant la pandémie et que cette bulle où nous sommes tous enfermés de force, plongés dans un état qui nous paraît irréel, impossible à admettre comme notre nouveau quotidien 

et vraiment impossible à supporter tel quel indéfiniment sans que personne puisse nous promette de rémission, 

peut-être ce mot . . . dérivé fautivement et par glissement de syllabe, venu d'un trébuchement d'ignorance enfantine, d'une erreur sur la prononciation d'obnubiler, gardant une parenté avec lui, un peu comme le mot omnibus avait rencontré fortuitement le mot bus alors que la forme "omnibus" n'est, en latin, que la forme attributive de "omnes", voulant déjà dire, sous cette forme : pour tous, quand il n'y avait encore, au demeurant, ni diligence ni bus et que la piétaille n'avait reçu en héritage technologique pour circuler collectivement que des charrettes (il aurait fallu donc pour être correct quand on a inventé le bus dire : "bus omnibus" mais cela aurait pu paraître inutilement lourd) . . . 

et dire  "je suis obnibullé" vous conviendra-t-il.

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