mercredi 24 décembre 2025

C de café vital et miracle.

Pas besoin d'aller au café Procope ou en Ethiopie ou au Yémen.

Partout on peut boire du café plus ou moins serré ou allongé, italien ou américain. Un café qui dit-on répandit les Lumières en Europe et vit la naissance des linéaments de l' Encyclopédie.

Perso, pur descendant des accros et fanatiques du breuvage abyssin, je n'aurais rien réalisé sans café. Mes esprits lymphatiques seraient restés inertes, paralysées, englués de vapeurs me laissant sur le carreau, incoordonné, fatigué au réveil, sans ce puissant concentrateur d'énergie cérébrale.

Un jour à Paris n'ayant eu le temps que de sauter dan le métro à la station Mutualité, je suis arrivé à l'heure à mes rendez-vous rue Oudinot (là où le fronton du bâtiment est encore marqué historiquement "Ministère des colonies") et rue Monsieur où se trouvaient la plupart de mes interlocuteurs en coopération, pour obtenir, selon les besoins que j'estimais, au moins le minimum nécessaire pour maintenir une action significative dans  les postes traditionnels et ceux que nous venions d'ouvrir dans l'immense Congo alors Zaïre,  et je sentais bien que malgré le bon vouloir, l'amabilité de façade, les encouragements de ces chefs de bureaux, je n'obtenais que des miettes.

Je dis à l'un de ces décideurs arcbouté sur sa manne, c'était un ancien prof de lettres devenu bureaucrate, compréhensif, amical, nous avions souvent déjeuné ensemble dans l'un des petits bistrots du quartier :

- Ce matin j'étais en retard au lever après une soirée dans un théâtre de poche où j'espérais recruter une troupe de jeunes comediennes pour une tournée dans nos centres, je n'ai pas eu le temps de prendre ma tasse ou mon bol de café ou au moins mon double espresso. Allons prendre un petit café avec toute l'équipe attribution de livres, spectacles, crédits films, gestionnaires des bâtiments, éventuelle ouverture de nouveaux postes, subventions à des initiatives locales, bourses, invitations, nouveaux projets, etc . . . .

Voilà toute la petite troupe qui me suit et nous nous installons derrière la vitre d'un proche troquet.

L'ambiance était bonne et chacun y allait de son œil critique, de son sobriquet. c'était relativement tôt le matin mais pourtant, un peu ivres d'échapper au confinement des méchants bureaux où chacun était reclus, assis toute l'année à voir passer tant de "missionnaires" quémandeurs expédiés aux quatre coins de l'Afrique les considérant comme simples gestionnaires pourvoyeurs, après avoir ri et m'avoir traité de "diva" ils se décidèrent à m'accorder exceptionnellement, sans restrictions, ce que je demandais. Y compris la prise en charge d'une tournée théâtrale et de diverses expériences avec l'Institut national des arts de Kin.

Inutile de dire que pour mettre en place l'expo Zaïre en France, plus tard, ce ne serait pas aussi simple que de boire un kawa. 


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