vendredi 7 décembre 2018

fumer

Étrange, bien étrange coutume que j'ai pratiquée longtemps et je sais bien pourquoi.
Cinéma, attitudes, cercles, chacun sa façon de tenir le mégot de l'allumer, de réfléchir et de s'envelopper de nuages.
On en arrivait à mépriser c'est trop fort, à marginaliser les enfants trop sages qui ne fumaient pas, nous les anti-sport si imbus de préjugés sur nous-mêmes, coterie de présumés penseurs, discutailleurs de nuits interminables et n'oublions pas la volupté des volutes, sensualité ajoutée aux moments des amants.
Si j'ai arrêté c'est à cause des images de poumons noircis, charbonnés, goudronnés et de cette fois où voulant courir en montant une pente de colline j'ai tellement toussé, bronchiteux déjà.
Ça fait longtemps déjà, mais j'ai dû arrêter tant de fois avant d'y arriver vraiment.
Aucun regret mais un plaisir de plus retranché de la panoplie.
Et après tout sans doute la sagesse des indiens qui fumaient leur tabac à l'envers, feu dans la bouche, fumée chassant les mauvais présages affluant à l'esprit, qui fumaient pour apporter ensemble, en cercle, la paix après la guerre, sachant bien qu'un jour la mort les consumerait du dedans si ce n'était pas d'un coup violent reçu du dehors.


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