samedi 29 décembre 2018

jumeaux

Tout ce qui est double intrigue.
Pas seulement dans le Vaudou.
Aussi bien en Auvergne qu'en Afrique on avait il est vrai et il y a peu, et peut-être encore, une étrange approche magique des jumeaux; on les utilisait en sorcellerie de curieuse ou terrible façon.

J'ai vu Mobutu Sese Seko Kuku Nbendu wa Za Banga, le despote du Congo devenu Zaïre redevenu Congo, encadré par deux femmes dans de nombreuses cérémonies et sur des photos officielles, l'une la sienne, l'autre sa sœur jumelle. Réunies elles étaient censées lui apporter la baraka.
Parmi mes copains et compagnons à long terme de lycée, j'ai vu deux frères jumeaux que personne à dix ou douze ans ne différenciait et que tout le monde donc confondait, rivaliser et chercher un peu artificiellement à se distinguer en choisissant en terminale et prépa des voies "opposées", l'un en math et l'autre en lettres, au risque de se mutiler partiellement.

Dernièrement deux jumeaux de trois ans et demi indifférenciables de visage, de coupe de cheveux, de  grain et de nuance de peau, de mouvements de corps, de vêtements presque semblables, des mini tenues de champions de course, qui ont retenu toute mon attention.
Aussi maigrichons et nerveux l'un que l'autre ils avaient reçu en cadeau de Noël des minuscules motos tricycles à moteur sur batterie tout à fait identiques qu'ils lançaient à fond sur la promenade. Mais au lieu de rouler parallèlement, l'un suivait l'autre, le heurtait et l'agressait jusqu'à ce que la mère exaspérée les sépare. Alors mis à pied tous deux, l'un toujours le même frappait l'autre qui courageusement ne bronchait pas.

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