samedi 22 avril 2023

Valse des écureux.

 Ce matin une petite femelle rouquine très rapide poursuivie du haut des branches par deux écureux (cela dit en canadien, esquirol en occitan) l'un à queue presque noire, brun roux soutenu virant au sombre au bout, l'autre à panache clair, châtain moiré et aux grandes griffes visibles aux jumelles, deux jeunes et déjà presque deux fois grands comme elle, fringants mâles. Pas de combat, juste tout à coup, descendue des cimes au bout des courses folles dans les longues branches piquetées du vert clair des aiguilles et des minuscules pommes naissantes du cèdre et des descentes en piquée-plongée, cette danse pour tourner comme des fous autour du tronc, se guettant. valse effrénée, valse à mille temps.

Jusqu'au regard face à face, yeux dans les yeux, avant la chevauchée à deux, ultrarapide, comme à peine esquissée, mais il est clair que pour l'instant queue claire châtain l'emporte. Pas pour longtemps.

De quoi rire, c'était archi-joyeux comme des danses russes ou tsiganes en beaucoup plus élégant, léger, tourbillonnant, emporté, folle nature, pulsions irrépressibles de printemps.

Même les oiseaux, ici deux fauvettes et un merle à plastron ébouriffé, en transit vers les hauteurs plus fraîches et encore un peu abritées du charivari des plaines, en train de boire et se baigner pour bien se décoller et dépucer les plumes en étaient un peu interloqués et même sidérés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire