mardi 6 mai 2025

aventure (Quelle) !

Figurez-vous qu'à force de vouloir jouer à l'invincible, je crois que j'ai franchi un mur comme le passe-muraille de Marcel Aymé. cependant vous connaissez le risque sans doute plus imaginaire que réel, l'imaginaire étant cependant une bonne partie du réel comme chacun le sait, celui de rester coincé dans le mur qu'on prétendait et qu'on avait commencé à traverser. Oui, c'est ça, peur de rester enfoncé à la maçonnerie du mur, une main dans la brique, un pied dans un moellon et le ventre et le cœur pris avec les pectoraux dans une pierre fort ancienne et gravée d'initiales, utilisée en réemploi.

C'est là que je déchaîne ma force de Hulk, que mon corps gonflé, boursouflé de muscles, chétif devenu découplé, excessivement découplé, décuplé en énergie se met en transe et en mouvement. C'est là que devenu beste animalesque, poussant des hurlements, j'arrive à m'extraire sans trop de déchirements du piège qui me paralyse, m'englue, me pince, me lamine, m'étouffe, qui, inexorable, mécaniquement, était en train de se refermer.

Un chien aboie de l'autre coté du mur et m'accueille joyeux.

Voilà ce qui m'arrive, peut-être en rêve ou que j'imagine facilement après une journée mondaine où j'ai vu trop de gens, amis lointains ou de circonstances, où j'ai fait trop de pas. Voilà ce que produit sur moi la fatigue en fin de journée, nul besoin de plonger dans les songes, sans artifice, sans alcool, sans drogue aucune, telle est ma façon de m'en sortir, tête toujours échauffée que je suis, inexplicablement et inépuisablement.

M'arracher à ce qui m'englue et retrouver une liberté jamais atteinte.

Folie direz-vous. Inconstance et fausse persévérance pensez-vous. Mais non, c'est tout simplement mon habitus, mon immédiateté vécue. retrouver  une sorte de pulsion nécessaire.

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