Je me souviens de ces sièges confortables, de ces foules désœuvrées, de ces attentes interminables, en ces lieux provisoires, de ces tentatives d'alléger le temps interminable en parcourant les étages illuminés, entre deux vols, deux destinations, deux retards probables, les couloirs, les galeries, quelquefois de nuit, toutes boutiques et bars fermés, quelquefois dans la chaleur insupportable, quelquefois dans des espaces au contraire restreints et peu éclairés, ou glacés de clim, à Cayenne, Caracas, Asuncion, Marseille ou Djibouti, voire à Paris, passé d'un aéroport à l'autre, c'était inévitable.
Souvent je rêve et aussi je vis ou revis des recherches de sites, de maisons, d'appartements, de lieux où attendre, de lieux à l'abri de tout ce remue-ménage.
J'ai aimé aussi de temps à autre certains points où me fixer au moins dans le provisoire.
J'ai tellement aimé Rio, et finalement les plages bretonnes en hiver et Rio plutôt en été suffoquant, sans parler de la place de la Loge de Mer à Perpignan jouxtant la Vénus de Maillol, en toutes saisons, Milan et ses vitrines du design, de Nîmes je ne retiendrai que les boulevards à micocouliers qui forment cet écusson feuillu, vert tendre au printemps avancé, autour de la ville médiévale et de Lima que ses rivages en falaises abruptes et noires s'écroulant dans la mer grise.
Faudra-t-il que je retrouve d'autres remparts, d'autres places publiques encastrées entre des architectures glorieuses, d'autres plages moins sauvages et même surpeuplées ?
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