. . . . je ne sais pas si ce n'était pas déjà prémonitoire ou du moins préfigurateur d'un certain avenir nôtre. Car l'appellation populaire de la C.I.V. , la Carte d'Immatriculation des Véhicules (les véhicules étant par nature destinés à circuler facilement d'une zone à une autre, ça va sans dire) la dite "carte grise" c'était déjà inscrit dans une . . . comme qui dirait "zone grise" . . . ou interlope . . . en tout cas quelque chose de louche ou de bizarre pour le moins . . . je me trompe ?
Voici les faits.
Ma petite Toyota Yaris increvable qui a déjà plus de vingt ans est restée adéquate et même convient parfaitement pour parcourir les anciens chemins de charrette et de transhumance nîmois, immatriculée qu'elle est avec un format de numéro qui bien sûr, incluant le département, ne resemble en rien aux numéros minéralogiques actuels.
Bon c'est très simple je vous dis, mais accrochez-vous autant que moi. Jusque là tout était OK, mais voilà.
La non réception d'un avis de contravention bénin lié à un stationnement limite prohibé certes mais de courte durée, pour accompagner chez un toubib une personne qui m'est chère, m'a mis la puce à l'oreille : feu de Dieu ! négligent et étourdi je n'avais pas fait changer, il y a déjà belle lurette, mon adresse sur les coordonnées officielles de cette plaque et pieds et mains me coûta le rattrapement par les cheveux de cette amende à vrai dire modique bien que peu justifiée et que, faute de réception de l'avis officiel dûment répertorié (l'Administration toute puissante n'ayant pas la bonne adresse n'en pouvant mais) je ne pouvais quant à moi pas la payer afin d'arrêter la prolifération des augmentations qu'engendrait géométriquement ce non paiement. Vous suivez ?
Donc me voilà parti à le conquête de tous les chemins d'Internet le nouveau dieu, franchissant filtres et barrières, pièges et impasses, pour tenter ce simple changement d'adresse si nécessaire sur la Grande Toile comme il se doit.
Première constatation : à côté et même directement à la suite, voire le précédant, du site officiel "dédié" à l'opération en ligne (rien de plus simple à faire), je découvre un FAUX SITE très bien fait, installé là et qui demande, comme de juste, un paiement "sécurisé" pour effectuer cette opération réputée gratuite. Et d'un.
Et de deux je n'arrive pas après avoir trouvé le vrai site vraiment officiel à entrer le numéro de ma plaque minéralogique qui semble ne correspondre à aucun des formats, nombre de cases à remplir, emplacement des tirets intermédiaires, etc . . . et je me dis, les brutes n'ont pas pris en compte les anciens numéros des vieilles voitures.
Colère ! Quoi après avoir voulu au prétexte de sauver la planète que tout le monde asphyxie à qui mieux mieux d'industries, de guerres, de missiles, de déchets, de rejets massifs, de décharges, de traitements salvateurs empoisonnés, etc . . . tenté de proscrire les vieux véhicules même de très petits rouleurs prenant soin du leur, de circulation en zone urbaine - c'est vrai, la pauvre hyper-chargée en échappement de CO2 , autant qu'en bruits intempestifs -, voilà qu'ils veulent carrément les envoyer à l'abattoir, les vieux véhicules même bichonnés mais non conformes par leur état civil, à la casse, faire qu'on les revende par containers et cargos entiers en Afrique . . .
Je cherche encore et découvre qu'on peut, dans certains cas, se rendre à la Préfecture maintenant normalement déchargée de ces basses besognes et autrefois haut lieu d'immatriculation pourvoyeuse de préfigurative carte grise.
Donc rendez-vous.
Et alors surprise, la Préfecture où j'ai rendez-vous est devenue inaccessible, barricadée de barrière et de gardes y compris appartenant à la "sécurité privée" (mention écrite dans le dos des intervenants).
Têtu j'insiste et après conciliabule suis introduit. Mais alors on me dit que outre les pièces exigées normalement requises, dont la justification de domicile, d'identité et de possession du véhicule, j'aurais dû emporter, que personne ne m'a encore demandée, pour me re-re-identifier, sans quoi en chair et en os je n'existe pas, mon numéro d'identification national ou au moins celui de ma feuille d'impôts devenu apparemment le substitut du moi devant cet aréopage de machines. Car en fait, le fait est là. Plus rien n'existe déjà, que l'Ordinateur Central. Un truc pareil devait bien arriver.
Je me déplace pour réparer les lacunes de la machine face à mon être persistant, pour recevoir une aide de compassion minimum et la personne qui m'accueille ne trouve rien de mieux à faire qu' à me mettre devant sa propre inaptitude totale à entrer dans les rouages et les circuits officiels qu'avec précisément la clé qui me manque et que je suis venu essayer de . . . . compenser . . . transgresser >. .>> >.outre-passer . . . bon d'accord j'aurais dû le savoir, on apprend tous les jours, quel idiot je n'avais pas encore compris ce que tout le monde sait, matricule tu es, tu le refuses et voudrais te faire immatriculer correctement, quel crétin !
Oui, me voilà à jamais entré en zone interlope grise, tellement estompée que me voilà susceptible personnellement d'effacement, ma carte l'était déjà.
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