mardi 23 janvier 2018

A de Amis lointains à jamais.

Jadis, j'ai eu beaucoup d'amis, quand j'y pense. Mais en effet je suis devenu plutôt reclus et sauvage. L'ayant toujours été d'une manière, mais de plus en plus. Autrefois, tout le temps à courir, j'ai pu connaître des gens que j'appréciais par mon métier et par goût aussi. Des gens presque tous perdus pour la plupart. Des gens éloignés, des gens autres, des gens fous. C'est pourquoi quand j'en retrouve certains, je craque, je craque ma solitude. Joie ! Et puis il y a les nouveaux, les plus étranges. Ce voisin l'opposé de moi. Dix fois plus fort que moi, éructant, physique, avec lequel nous avons des débats sans fin, purement théoriques, sur ce que devient le monde et sur les meilleures techniques de bricolage ou jardinage ou sur l'intelligence des animaux et des végétaux. Cette devineresse anglaise vivant dans le Var, rencontrée dans l'avion avec laquelle par-dessus l'allée centrale nous eûmes une conversation invraisemblable et qui savait tout de nous, de notre trajectoire de couple, sans nous avoir jamais connus avant, pourtant . . . Et puis simplement ceux qui sont loin, très loin, trop, et s'effacent. C'est pourquoi, au bout du net, certains que je ne verrai peut-être jamais, qui ne sont que numériques à mes yeux rivés à l'écran, mais agissants et là, bien réels, m'importent tant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire