mardi 20 octobre 2020

En clair.

 A vous fidèles lecteurs qui avez tant de mérite

de bien vouloir suivre un discours échevelé et hachuré en tranches, virgules et paragraphes, parenthèses, incises et répétitions de sens légèrement déportés, relevant d'un fil qui s'enroule sans qu''y paraisse toujours (à première vue ou lecture) l'intention et surtout l'aboutissement,

je dois avouer que je le fais exprès

sans le vouloir vraiment, mais c'est ainsi toujours et depuis très longtemps que je tente au mieux de rendre compte (ce ne serait pas l'expression exacte), disons plutôt "exprimer", "manifester", laisser filtrer serait plus exact, ce déroulement de ce qui s'enchevêtre et tente de se mettre au clair et à nu ou de quelque façon de se rendre présentable tel quel dans ma tête aussi bien qu'au dehors,

n'ayant pour but, quand je raconte un cheminement ou une aventure, une rencontre ou une peine ou une joie ou une déconfiture ou un éblouissement, et surtout aujourd'hui quand notre avenir se bouche et le mien encore plus, double peine, que de décalquer ce mouvement interne fait de projections et de souvenirs, de revécus sous forme d'images que je m'efforce de traduire et forcément de trahir en mots,

au plus près d'une sorte de rêve éveillé, parlé et articulé de telle sorte qu'il devienne transmissible et éventuellement compréhensible . . .  

donc . . . à vous fidèles lecteurs, merci, si cela vous fait du bien malgré l'effort nécessaire, tant mieux, pour moi c'est un plaisir de vous savoir présents et à mon tour de vous écouter en retour espion et attentif toujours.

De plus écrivant souvent couché, surtout quand j'arrive d'un élagage ou abattage d'arbre ou autre, bras un peu tétanisés, yeux pas encore accommodés, je tape à côté dans le clavier miniaturisé, ce qui ajoute aux difficultés de lectures, d'autant que je ne corrige que plus tard quand je vois le texte mieux mis en page et hors brouillon un peu dur à manipuler par toutes ces machines qui s'amusent constamment à changer et à cela s'ajoute le fait que ce texte que vous voyez est un palimpseste écrit avec des clous dans la cire (certains n'ont pas encore oublié que je suis logé dans mon ultramort qui n'a rien de factice sous la Maison carrée que je hante et squatte illégalement mais avec la négligente bienveillance de la municipalité après une lutte homérique pour me faire attribuer bien qu'à contre coeur cette adresse quand j'étais après d'autres aventures, en fuite)  que je m'adjuge le droit d'effacer et enrichir ou supprimer à tout instant. Oh lala quel pataquès mes aïeux ! Et quel dur métier ! faut vraiment s'accrocher (je parle de vous autant que de moi). Sans parler de ce p * * * de changement d'heure qui arrive ce WE . . . rien ne nous sera épargné.

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