samedi 18 novembre 2023

AM, autre tentative

Des plus fréquentes, compulsives, dans ma vie.

Je vous ai déjà dit que parmi mes fantasmes de vie rêvée et projetée sur un écran, dessins, photos, photos aériennes ou satellites rapprochées, 3D, esquisses en élévation, plans complets au 50/e parfois même, 

se tenait celle d'architecte, mais non . . . c'est beaucoup plus profond (et grave que ça ?), une obsession d'occupant interne projetant une vie qui allait avec, qui aurait pu . . . et qui parfois a vraiment été, à la Perec me direz-vous, mais non, avec plus de passion, moins de détachement apparent, c'est ma propre vie que je projetais, pa celle de personnages.

Ayant habité beaucoup de lieux j'ai vécu de l'intérieur tant de maisons, de couloirs, d'escaliers, d'ascenseurs, de terrasses, de paliers, de maisons, d'appartements, de pignons, de jardins, de patios, de toits où j'aime grimper, de balustrades, de garde-fous, de colimaçons, de lieux souterrains, de voies d'accès, de . . . je n'en finirais pas . . . 

mais ce n'est pas seulement cela . .  

j'ai exploré mille fois, squattant, me faisant inviter, louant, tenté d'essayer pour m'y introduire et peut-être y demeurer tant de logis . . . c'est une folie dans laquelle je me suis souvent projeté . . .

ainsi cette incroyable maison-surprise posée comme une soucoupe volante sur la côte du Brésil, au ras des flots agités sur un socle de rochers ou ce ce haut d'un immense chalet dans les Alpes chic, un peu trop cozy-aérien, ou cette maison à Lima, dans le quartier de Mirafores où avait vécu un metteur en scène collectionneur d'art pré-colombien ou encore . . . ce grenier sous les toits à Paris avec vue sur Montmartre, ce studio avec terrasse avenue Foch non loin des empires réunis en pleine propriété par divers dictateurs y blanchissant l'argent de leurs pillages, ou ce toit de terrasse dans une maison inondée durant un méchant orage à Essaouira et encore . . .  car je ne suis guère, encore, rassasié.  

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