samedi 16 décembre 2023

ABC de la narration.

 Cliffhanger et boîte à mystère sont les mamelles de la série.

Oui, vous savez, rien de tel que de laisser le héros au bord du précipice en fin d'épisode après lui avoir fait découvrir un message incompréhensible et obsédant.

Cependant, ainsi, de mystère non résolu en scène énigmatique, après avoir dératé le spectateur/lecteur qui ne marche pas mais court, brave fantassin parcourant votre récit ponctué d'images spectaculaires, en bandes et en masses moutonnantes, vous vous faites apparaitre, roi nu, ce que vous êtes, illusionniste, même pas prestidigitateur, juste un bonneteur, maître seulement de l'escroquerie, de la carambouille, raquetteur ratissant le boulevard médiatique, panoramique, en bonneteau.

Oui, c'était plus compliqué mais intellectuellement satisfaisant, quoique parfois insuffisant ou débile en fin de compte, de faire apparaître élégamment en fin de course, une solution recoupant toutes les pièces de l'énigme dans un positionnement horloger ou une parfaite composition d'échiquier. Mais aussi, c'était moins réaliste et un peu niais, après tout la vie elle-même ne se clôt-elle pas sur des milliers d'énigmes ? la mort elle-même n'ayant jamais livré aucun secret.

J'ai bien aimé cependant, blason d'une époque d'effets domino, cette scène des voitures Tesla qui se carambolent en double file, par panne de guidage après une attaque informatique géante des Etats Unis dans le dernier film de Sam Esmail.

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