samedi 9 décembre 2023

Beau jeu . . .

 . . . me direz-vous d'étaler ici des titres d'articles que j'oublie ensuite d'écrire.

Justement, je dirai, c'est le jeu. Désirer toujours plus, sans limite, ne pas mourir d'ennui ni de monotonie. Quitte à ne pas tenir ses promesses, mais justement essayer jusqu'à l'impossible.

Rien ne serait plus triste que de vouloir limiter ses expériences, ses paroles, ses récits, à un cercle mortuaire et fermé. C'est là l'aspect le plus insupportable de la corrida de toros, cette fermeture une fois ouvert le corral obscur et refermée la porte d'entrée de l'arène lumineuse. Ce cercle de mort. Ce plancher de sable absorbant le sang. Ce moment où il faudra bien que l'épée, la lame, rentre profondément dans le corps gigantesque, musculeux, noir, vivant.

L'indulto, la récompense du taureau vaillant par la vie sauve et le retour aux immenses pâturages, qui lui est parfois, encore très rarement, accordée, est le seul moment sublime de cette cérémonie archaïque, lourde, ah cette musique tellement épaisse, cadencée, chargée, convenue ! tragédie symbolique, dégoulinante, animale et funeste.

Bon eh bien justement, voilà un article qui n'était pas prévu.

Je n'ai révélé aucun nouveau titre.

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