dimanche 10 décembre 2023

Inconsistant (un point de vue qui risque d'apparaître).

Certes, c'est insignifiant d'écrire ainsi ce qui traverse le billard électrique de mes neurones en flash, c'est égoïste, égotiste, subjectiviste, nombriliste, égocentré, tout ça a beau clignoter, tinter, s'illuminer de couleurs fluorescentes, tout le monde s'en fout, car c'est dérisoire, misérable, futile, beaucoup plus que vide, peut-être méprisable.

Ecrire des romans, peindre le monde tel qu'il est, sculpter des formes trouées ou dressées, composer des hymnes, c'est tout aussi absurdement vain, mais au moins ça sort un peu, au moins en apparence, bien que l'auteur ne donne jamais à voir que ce qu'il est, que ce qu'il a été fait, bien que tout "créateur" ne projette que son ombre et ses fantasmes, des images même pas choisies qui se sont imposées à lui, provenant d'une grande machine liquide, de ses nappes, de ses chutes, de ses canaux sans fin et de ses résurgences, c'est à dire de son caléidoscope intérieur, son mode de fonctionnement sous couche d'aménité sociale et de bienséance (toujours respectée mais variable d'une époque à l'autre) ça sort un peu en apparence du narcissisme brut, du journal en monologue clos, du point de vue unique du récitant, du solipsisme soliloqueur s'adressant aux murs, aux lecteurs imaginaires, à l'autre supposé sinon identique tout à fait un peu au moins mêmement fait, écorché, vif et réactif.

Ne vous y trompez pas.

Vous êtes dans l'erreur.

C'est aussi vrai à l'envers, le journal le plus intime parle du monde et pas que de mon moi.

De fait il me semble que le point de vue du scripteur est le seul honnête. De quel droit, de quel poste, de quelle pose et comment s'ériger au-dessus ?

J'ai toujours eu du mal personnellement (j'insiste vous le remarquez sur la position qui est mienne, en tant que me sentant prisonnier du moi) avec tous ces grands écrivains qui peignent à fresque des tableaux universels, impersonnels, ciblant le consensus collectif.

Non seulement je ne parle d'abord qu'en mon nom (un nom que j'ai choisi pour parler) et que pour moi pour être vraiment assis ou debout là où je suis, mais de plus, ce que je raconte n'est jamais une fiction, je l'ai vu, vécu, éprouvé, et cela même dans les portions d'imaginaires que je parcours, livre et revendique (tel roman que j'ai pu lire et dont je dis un mot, tel mien texte publié (très rarement), inachevé ou terminé mais non publié, ou en cours encore, .. . . ça vous allez le voir bientôt . . . . . J'anticipe sur le cours des événements..

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