mardi 5 décembre 2023

Lieux. Maisons, Masures, Appartements, Espaces, Paysages, Vues, Balcons, Belvédères, Rêves, Cabanes, Châteaux, Résidences, Refuges, Lofts, Logis, chaumières, Gourbis, Cavernes, et Tanières.

Non . . .  ce n'est pas une pub immo. C'est une véritable obsession.

J'ai pu habiter, ou accepter l'hospitalité, être invité souvent à charge de revanche ou pas, être logé, provisoirement dormir, ou rêver de loger, ou avoir la chance de loger, acheter finalement ou seulement louer, un peu n'importe où. Et par ailleurs, j'ai visité toutes sortes de lieux de vie modestes ou somptueux, par chance, goût du changement, appel de vies imaginaires, goût de l'aventure ou désir de comprendre, de cerner, de saisir de l'intérieur les autres et/ou de me trouver moi-même en solo ou en couple ou au sein d'une petite famille, puisque la vie, selon certains et selon moi aussi, c'est chercher son lieu, mais aussi changer, expérimenter, adopter d'autres perspectives, ne pas se contenter de tourner en rond et de creuser sur place.

Avec bien sûr une prédilection pour d'incroyables surprises, d'éloignements, de renouvellement, de retour, d'enracinements au bout.

J'estimais que ma vie était soumise à assez d'aléas extérieure engendrant suffisamment d'épisodes privés accidentés, abrupts, risqués, Odyssées, ruptures d'abord géographiques et ensuite ou d'abord amoureuses, passionnelles, pour avoir le droit quand je choisissais, de sortir du répétitif, de la norme courante, de l'habitus. J'ai donc souvent occupé des lieux rares ou au moins singuliers et peut-être excentriques.

Dont, parmi tous ceux qui me reviennent à l'esprit, celui de ce couple de professeurs d'anglais, partis en vacance qui louaient une petite maison à Biarritz, sur une colline avec vue assez éloignée de la mer qui comportait cette particularité de posséder une grande volière transformée en serre à ciel ouvert, si l'expression peut être usitée . . . contenant une variété inouïe de plantes grasses miniatures en petits pots, maison qu'avaient louée mes parents pour un prix modique à condition d'arroser tous les cinq jours en quantité très modérée et en tenant compte du ciel et des ondées, un par un, chacun de ces pots.

Est-ce de cet émerveillement devant cette collection inattendue et cachée dans le logement banal de ces gens pour lesquels mes parents avaient à la fois respect et curiosité amusée, que me vient ce goût de découvrir de nouveaux logis ? j'avais huit, neuf ou dix ans, peut-être moins, je ne sais plus et le souvenir que j'ai de la ville autour se confond avec d'autres impressions et images qui se sont formées plus tard, dans d'autres logements de vacance de la région, avant que mes parents décident plus tard d'aller voir de l'autre côté de la frontière la baie de San Sebastian.

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