mardi 28 juillet 2020

G de Gafarot.

Gafarot est un très beau mot et pratique. Dans ce cas je n'utilise que ce mot occitan (prononcez le T à la fin, c'est important). Dans le cas où toutes ces sortes de graines pleines de vouloir vivre s'accrochent à mes basques, à mes chaussures, à mes lacets, à mes fonds de pantalon, par leurs multiples crochets, gaffes et ventouses ou scratch quand je jardine ou simplement passe dans mes sentiers entrecroisés qui bifurquent en fonction de mes tâches, entre toutes sortes d'herbes que je laisse pousser parce qu'elles veulent bien dans ce pays où presque tout crève sous le soleil de plomb de la lourde mais sèche saison d'été.
Dans ce pays de sècheresse et de pierraille où rien ne devrait pousser, où Dieu ou la Nature ou une Force réellement diabolique immanente à la contrée et toute une équipe de chercheurs et ingénieurs au service de l'Un ou de l'Autre ou du Diable incarné, semblent avoir bossé dur pour inventer, en compensation de l'infertilité des sols et du mauvais accueil que fournissent le vent violent, l'air chauffé à blanc et caniculé et parfois, en balance absurde et insensée, les pluies torrentielles, ces graines de toutes sortes d'herbes remplies de multiples systèmes de crochets.
Mais cette fois, il se trouve que je travaille en short, les pieds dans des sandales ou des tongs ou chaussures "bateau" type mocassin indien, comme tout l'été où je ne mets plus une seule fois de falzar long ou de jean, même en tenue de soirée, . . .
. . . voilà qu'ils sont nouveaux ceux-là, ou du moins je ne les avais pas encore remarqués, ils sont verts, pas encore desséchés comme tous les autres types de gafarots, ils forment une petite boule justement genre pompon de mocassin, mais une boule très petite qui s'accroche en paquets dans mes poils de mollets ou de cuisses et piquent comme des puces.

J'en ai examiné un à la loupe, il a des rangées de dent et de piquants impressionnants bien qu'à l'oeil nu il n'y paraisse pas.


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