lundi 27 juillet 2020

Mondes multiples.

M. M. Comment ne pas être surpris qu'il n'y ait qu'un seul monde ?
Presque tous les penseurs sauf l'obstiné uniciste Aristote, l'ont pensé.
De Pétrôn d'Himère le Sicilien présocratique au sage et vertueux Emmanuel Kant de Königsberg et jusqu'aux malins et moqueurs magiciens ou physiciens contemporains.

D'où ces efforts de l'humanité pour s'arracher au seul monde connu. Voyez l'illustration du Man in the Moon de Francis Godwin (1649) , ci-dessous l'homme emporté par des oies :



Faudrait-il croire que dans cet univers inimaginable de dimensions et bourré de foutus trous noirs, naines brunes, galaxies, soleils à l'infini, planètes géantes ou errantes, il n'y ait qu'un monde constitué de vie organisée faite de matière sensible et pensante, qu'un seul micro-îlot archi-minuscule de poésie, d'art, de bimbeloterie, calcul mathématique et tentatives infructueuses de comprendre . . . fait autant de connerie et tyrannie ou illusion et façade de démocratie que de sagesse imaginaire dégénérée en folie ?

Retour aux origines, avant Giordano Bruno, Nicolas de Cuse ou Lucrèce, j'aime bien l'hypothèse pétrônienne selon laquelle il y a exactement 183 mondes.
Voyez plutôt :
Quand on ouvre la formation triangulée du grand monde, dont chaque côté en compte de nouveau soixante petits, il faut encore en ajouter un au sommet de chacun de ces côtés.
Vous suivez ? 60 x 3 soit 180 + 1 + 1 + 1.

C'est beaucoup plus amusant et concret à voir et explorer que ces plurimondes ou plurivers dont on nous parle de plus en plus sous prétexte de lecture de Jorge Luis Borges ou de théorie quantique à la noix avec ces mondes dédoublés, empilés, feuilletés ou mis en miroir et multi-focalisés ou simplement possibles et science fictionnels plus que sérieux . . . dont on nous abreuve aujourd'hui.

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