lundi 23 octobre 2023

Hauteurs.

Finalement je passe beaucoup de temps dans les hauteurs; gosse déjà, chanson connue, berceuse, litanie, chat perché je montais partout, bibliothèques vitrées et à corniche (souvenir cuisant, fracassant d'une chute), cerisiers énormes et conviviaux, je n'en dirai pas plus,

sauf que ascensionniste, j'ai adoré escalader, randonner sur des à pics, gravir des pentes la nuit en Pataugas pour y voir du haut le jour se lever et maintenant je me rends compte j'adore grimper sur les petites hauteurs non loin de mon village côtier préféré, où je remonte le cours de l'histoire, hameau visigothique perché avec ses urnes à grain immenses et enterrées, traces d'occupation grecque ou phénicienne dans ces restes de maisons pentues, mégalithes répartis en lieux de cavernes habitées et chambres semi troglodytes, appropriation topologique à toute époque de ce lieu que le climat et la présence maritime ont toujours favorisé et rendu trop convoité

ou plus proche de ma cellule d'isolement, de mon havre, je trouve souvent un prétexte pour élaguer des arbres et y monter ou je revisite et révise les tuiles anciennes de sa toiture avant les grandes pluies, colonisées dans les creux en canal de feuilles, glands, pourrissements végétaux, terreau formé de tout ça et plantes qui y germent et poussent en joubarbe à foison et autres, non que j'y ai des aptitudes particulières, n'ayant jamais été entraîné à l'alpinisme, à la varappe, ni à grimper à mains nues sans mousquetons, seulement par goût du voir un peu plus loin que mon toit

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