lundi 23 octobre 2023

Pourquoi Nîmes est une ville mythique et sacrée.

Tout le dit mais encore faut-il y voir clair.

Sortez de la gare, façade néoclassique prolongée de part et d'autre des arcades supportant l'arrivée et le départ des trains, temple de la modernité dans un combat des élites protestantes qui battirent en face, admirant la vapeur, leurs  hotels particuliers, remontez les allées qui leur font face, maintenant parcourues par un canal à petites cascades en son mitan, passez la fontaine de Pradier, majestueuse mais peu mémorable, remontez devant les arènes, l'amphithéâtre en train d'être trop blanchi, contre le nouveau Musée dit de la Romanité, vers le Lycée Daudet qui fut, exemple foucaldien : prison, hôpital et lieu d'éducation bourgeoise, passez devant son horloge monumentale, signe d'un temps où les bâtiments public devaient exposer les antiques vertus et la fierté de la République, allez tout droit au passage entre Maison Carrée, temple dédié aux petits fils d'Auguste et Carré d'Art, temple de verre du brillant et encore contesté ici Norman Foster, allez droit en passant par la Fontaine et le temple de Diane à la Tour Magne sur sa hauteur.

Vous aurez parcouru un condensé topologique du tétramorphe feu, terre, eau, air. (****)

D'ailleurs on y sacrifie toujours dans un cercle elliptique à Mithra.


(****) . . . et pour ceux qui s'intéressent plus sérieusement à ce thème, se reporter au très complet et 4 étoiles article de Patrick Peccatte dans son Carnet de recherche "Déjà vu" : Le tétramorphe, une appropriation chrétienne d'une figure cosmique.


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