vendredi 26 mars 2021

Gloire : un mot ringardisé au niveau des soucoupes entourant la tête des bienheureux.

 Aujourd'hui on entend par là, principalement, la vaine gloire, la gloriole, la vanité qui inspire le mépris du modeste et du sage pour ces héros du passé, maintenant déboulonnés de leur socle, réduits en trompeuse gestuelle figée et en ridicules particules dorées en faux or plaqué. Le citoyen contemporain est peu sûr, sans parler d'honneur et de réputation, au vu des obstacles infinis dressés par un monde perçu comme contradictoire, mouvant, bousculant, déstabilisant, par nature instable, oublieux, trompeur, hostile et . . . . une fois pris en compte ses propres rouages et ressorts intérieurs guère meilleurs, de gagner ne serait-ce qu'un peu de bonheur, quelques plages à peine . . . quelques répits transitoires, incertains, alors la gloire . . . . Rendue responsable des fausses certitudes, des autoritarismes destructeurs, des passions monstrueusement égoïstes, des aveuglements du bon peuple encore subjugué par l'aplomb des héritiers, des parvenus ou plus spectaculairement des usurpateurs auto-artificiellement construits à coup d'élections truquées, achetées, à coup d'images fabriquées, la gloire coule en masque de cire, en maquillage vain, en pleurs de zombis. Personne ne songe plus ni à Corneille ni à Lamartine, ni, encore moins à la Gloire divine illuminant le monde de sa majesté infiniment supérieure brûlante et aveuglante, aux orties Pascal et Bossuet, ni surtout à l'emergence de l'Esprit du monde hégelien dont on a vu sur quelles exterminations il fondait son avenir raidi, ravagé, radieux. 

Survivre en profil bas, décrier les petits et médiocres tyrans aux tweet-vedettariatesques tenant lieu de tonitruante politique tambourinée que nous offre l'actualité sur tous ses fronts et tous ses gradins d'amphithéâtres médiatiques.


Voilà qui nous conduit peu, de moins en moins, à comprendre les critères et objectifs ou combats des époques passées que nous ne jugeons qu'aux mesures de nos petites et grandes peurs, incertitudes, fuites, surenchères et pusillanimes sarcasmes.

Heureusement, peut-être, se bâtit en arrière plan solide et calculé, en arrière fond discret du discours discutailleur et confus qui domine nos scènes, un tout autre univers, d'autant plus étonnant, nouveau, mais attendons de voir, qu'il a commencé à échapper aux rhétoriques littéraires ruinées et aux écroulements sophistiques sophistiqués triomphant en cascades depuis Chateaubriand et Robespierre.


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