mardi 30 mars 2021

Où ?

 Vous êtes-vous interrogé ? Par où passe actuellement encore et est passée votre vie ?

A certains moments elle est passée par des pulsions, comprendre où je suis tombé, où suis-je et en suis-je dans mes pérégrinations, recherches, tentatives et passions ?  seuls les passionnés ont dépassé la routine, la survie, la quotidienneté, l'inutile persistance.

Un but, une oeuvre, une direction. même quand je ne sais pas ce que je cherche, ce que je cherche me fait mouvoir, m'emporte et je ne suis plus rien, alors il faut que je respire et revoie l'objectif, sans m'attarder à tous ces obstacles, à ces rugosités, hostilités, incompréhensions, silences polis.

Moi seul ne sais pas ce que je fais, les autres parfois ont compris où je vais et me le disent. Emporté je ne suis que le courant dans lequel je suis, sans lieu, sans place précise, qu'un emportement submergeant, total.

Par l'imagination, l'illusion tenace, l'imitation à ma façon, la prégnance de modèles, ou l'opposition, la détestation, la détermination par détestation, aussi et en même temps l'amour envahissant, l'asservissement au lien comme s'il était unique, introuvable, périssable, et parfois le sexe primordial, imposant sa force, sa racine, son emportement vital, la folie absurde de posséder ou d'investir, ou d'arriver à, ou d'être ce qu'on n'est ou n 'était pas, se ou aux autres prouver que, ou bien alors la survie parfois, quand plus rien n'a d'importance que de ne pas tomber plus bas, d'être englouti, bu, disparu, n'être plus, happé par le vertige du néant, un néant noir, un vide blanc, un lieu d'inexistence.

Serait-ce l'une des clés de ma recherche d'un lieu, d'un espace, d'un paysage, d'un enfermement, d'une forteresse, de murs solides, d'un lieu d'accueil, de réunion qui dit ce qu'on est, ouvertement,  mais peut-être, le cherchant toujours l'ai-je déjà trouvé, ce lieu pour m'établir et mourir.

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