dimanche 11 avril 2021

F/S, Femme et Sumo. Ode adressée aux traditionnalistes japonais mais pas seulement.

 A priori on ne voit pas pourquoi une femme ne pourrait pas devenir sumo.

Ce serait juste et sensé.

Une femme peut être combative, bien en chair, courageuse, lourde, agile, bien plantée sur ses pieds, résistante aux coups et désireuse de montrer sa puissance.

Mais les femmes qui veulent être sumo doivent combattre entre elles ou ne combattre que des enfants. En outre elles doivent porter les langes qui entrent dans les fesses des sumos-hommes par dessus un bermuda et couvrir leur buste d'un maillot.

La faute au dojo.

Car le dojo avant d'être lieu de combat, cercle de riz-argile-sable enfermé dans un carré est le sol sacré d'un temple orienté par rapport au soleil, éclat du sud projeté sur la face du maître qui la répercute face à lui sur ses disciples tournant encore le dos à la lumière (ô ! forme extrême orientale du mythe platonicien).

Le dojo serait un lieu trop divin, trop sacré, pour accueillir l'impureté des femmes vouées au sacrifice de l'enfantement.

Pourtant je vous garantis que les femmes, fortes en apparence ou pas, portent à longueur de journées de sacrés poids, combattent vaillamment des tas de maux, des tas de bobos, des tas de mollassons, des tas d'abrutis et de cons, et même confrontées (que leur féminité me pardonne) à un combat de pets comme au Japon on en fait de légendaires au moins depuis le siècle XVIe, ne seraient pas des moins douées.


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