Napoléon avait traité les Anglais de boutiquiers au moment même où leur commerce anticipait sur l'économie des autres pays d'Europe.
Or ici, vu d'ici, quoi ? qu'en est-il de nous ? pas un jour sans qu'on nous parle des recettes en berne des commerçants et en particulier des hôteliers et restaurateurs, comme apparemment seuls commerces dignes d'attention de notre (pas si) pauvre et beau pays déjà pas mal dégonflé industriellement et massacré par le tourisme, presque autant que d'autres, Espagne, Italie, c'est en train d'arriver. Et comme si dans la vie de notre nation, au-delà des progrès des dealers dans les quartiers, des rodéos urbains, des refus d'obtempérer, des évasions de prison spectaculaires, des arnaques de plus en plus ingénieuses bernant des gogos et autres dépassés par ce monde emballé, il n'y avait plus aucun horizon qu'à la rigueur sportif ou économique . . . pour les riches . . . puisque paraît-il nous collectionnons les milliardaires.
Mais attention, à une condition, comme s'il n'y avait pas d'autre grandiose tâche, stoppant tout projet, tout progrès, toute visibilité, afin d'avancer ou de reculer que de mettre des sous dans le grand trou créé par nos dépenses et surtout par nos édiles, . . . oui après tout ce sont eux les comptables et donc coupables, les chargés de notre avenir qui savaient, qi avaient fait les projections démographiques de nos besoins et n'ont rien fait (retraites, sécu, absence d'investissements productifs, de formation adaptée) qu'augmenter en commençant par leurs avantages propres, la gabegie qui est de mise en période de crise prolongée au lieu, par exemple de former (ça coûte très cher) un nombre suffisant de médecins ou de développer l'enseignement en sciences et en mathématiques.
Lamentable, lamentable ! Ô petitesse !
Oui c'est vrai, je le crois, nous sommes en train de sombrer, heureusement quelques chercheurs dans le plus grand incognito et le plus grand silence trouvent des trucs incroyables en astronomie, en biologie, et même, ô surprise ! dans leur vision littéraire ou artistique. Rien de ce monde-là, obscur et caché, inaccessible, étouffé par une couche épaisse de bluff techno et de pseudo'art marchand vendu, commandé, avant d'être formé, ne doit filtrer et apparaître au grand jour et à la vue des citoyens ne portant plus béret mais casquette, n'allant plus chercher leur baguette de pain mais le prix le moins cher du soda dans le fast consuming.
Les plus performants, les plus riches vont-ils poursuivre leur oeuvre et s'enrichir en nous ruinant .
A quand une France comparable à ces nobles dont la littérature espagnole est pleine, gardant morgue et apparence vestimentaire, ruinés dans leur trésorerie par leurs propres pratiques archaïques et leur incompréhension d'un monde en grand changement ?
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