Effondrement, retour au pire.
Incroyable cheminement depuis 1915 en Russie. Le mot suprémaTisme / et maintenant je l'entends malgré moi sous tous les appels au suprémaCisme . . . / désignait une nouvelle forme de recherche artistique, volonté de continuer le cubisme en ramenant formes et couleurs a de purs éléments, le blanc, le noir et des couleurs élémentaires, des formes géométriques vraiment simples, le carré, la ligne droite. Malevitch était comme Tolstoï un illuminé de Dieu concevant la peinture comme un évangile destiné à ramener l'humanité déjà bien profondément engagée dans la première guerre mondiale à une cure de désintoxication radicale, passant par les formes les plus pures.
Il ya là, dans ce rêve, dans ce manifeste, une violente nouveauté, un appel à découvrir d'autres mondes et un appel à la paix.
Mais regardez inversement aujourd'hui ce qui surgit et porte le nom de suprémaCISME, le Suprémacisme blanc, juif, ou je ne sais quoi d'autre aujourd'hui.
Au lieu de nous présenter une nouvelle vision du monde à laquelle il est toujours possible de ne pas adhérer, une vision prétendant échapper aux calamités bellicistes, comme le font Malevitch et ses disciples, on affirme à nouveau et on tente d'imposer par la force brutale, hors débat, hors décision démocratique, sans le moindre recours à l'esprit critique, les vieilles doctrines coloniales, racistes, déviantes infondées et bannies, outrageusement rétrogrades et anti-scientifiques ouvrant de nouveau l'humanité aux luttes sans fin aboutissant à des dominations et exploitations infâmes. Les théories qu'on aurait pu croire interdites par la plus douloureuse expérience de l'histoire osent s'afirmer comme des solutions logiques, inévitables, uniques.
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