jeudi 29 février 2024

Sagesse (avez-vous parlé de ?)

Manque total de chance ou plutôt de cohérence pour un vieux philosophe en herbe.

Car en effet, philosophe on ne l'est pas, au grand jamais encore moins, sage, jamais au grand jamais on ne le devient, on peut tout au plus y tendre. C'est déjà prétentieux que d'y tendre.

Foin de ces étiquetés tels lors des débats. Avec pancarte sous la photo ou sous la tronche directement. Ils me font rire. Ou carrément m'attristent. Guignols. Commission de sages (désignés de l'extérieur du cercle) peut-être; mais philosophes auto-proclamés  . . .

Pour en revenir à ma pomme ( toujours ou presque de discorde ) si je me suis intéressé à la philosophie ce n'est nullement dans l'espoir de devenir sage, je n'avais pas l'étoffe. Mon tissu est fait de trop de soif et de joie à aspirer à des situations nouvelles, de trop de curiosité et de sybaritisme pour y prétendre. Donc je peux dire que la philosophie faisait, à un moment donné de ma vie, fondamentalement partie de ces expériences avec autour d'autres pratiques dont quelques unes au moins aussi vitales ou presque aussi passionnantes.

Mais il se trouve quand même que l'enseignement de la philosophie et la lecture des philosophes, et c'est déjà en grande partie contradictoire avec ce que je viens de dire, a été au moins un quart de ma vie, que même en dehors de cette activité limitée dans le temps, j'y puise souvent perspectives et référence et qu'en outre j'ai beaucoup aimé la fréquentation de quelques uns réputés tels en quelque manière : Montaigne, Descartes, Leibniz, en profondeur, Alain au vol, Sartre lui-même, observateur du monde de sa terrasse du Flore, Husserl, Merleau-Ponty (réenfanter la vision du monde) et en-deçà les présocratiques dont Héraclite, sage et dédaigneux, le Nietzsche antique, et même le super-géant Platon, visionnaire inégalé qui au lieu d'être dans un premier temps poète aurait fait un accompli cinéaste du fantastique. Sans parler de l'infatigable Marx, Anthée porteur de mondes et son troupeau de pilleurs, commentateurs. parasites et détrousseurs naufrageurs.

Ceci dit, voilà que (effet de mon âge préhistorique, j'ai lu que chez nos ancêtre ces dents devenues inutiles et parfois nuisibles pouvaient tardivement servir à mastiquer de nouveau chez un être humain mangeur de viande crue ayant massacré ses premières molaires au fil des ans, de mon métabolisme propre, de la lune et ses effets sur les germes et plantations ? ou répercussion anormale des perturbations cosmiques ? vengeance des dieux ?) j'ai trois dents de sagesse, deux en haut, une en bas de mes maxillaires, qui me poussent, bousculent les autre et me font à tour de rôle ou toutes ensemble, horriblement mal.

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