lundi 17 août 2020

V de Vérité (sur l'armoire à confitures).

 Ou autres vérités adultérées.

Quand je raconte l'histoire de l'armoire à confitures, meuble en deux corps superposés, qui m'est tombée dessus par gourmandise quand les pieds posés sur le buffet le plus proche du sol, je m'accrochais aux étagères de l'élément supérieur, portes ouvertes ou à la corniche qui coiffait le tout, ça a l'air d'une histoire vraie mais non, si je la raconte ainsi parfois, c'est par paresse pure, pour aller dans le sens d'un cliché bien répandu quand j'ai hâte de satisfaire l'auditeur qui n'écoute que d'une oreille; or si je fais cet abiocédaire analphabiotiqué, lettre à lettre à n'en plus finir, c'est justement au contraire pour remettre la vérité en place.

L'armoire en question ne contenait rien qui se mange. 

Elle était remplie de collections, insectes épinglés. herbiers, coquillages et maquettes réalisées par des élèves de tous niveaux du primaire, chateaux-forts, villages de bois sculptés, collés et peints et sans doute fossiles et collections de minéraux, peut-être squelettes d'animaux dont je me souviens moins bien. Non que je n'ai pas été un gourmand invétéré dés cet âge-là, cinq ou six ans, peut-être même quatre et les photos où l'on voit que je suis un bébé "soufflé" montrent que je l'étais bien avant, ainsi que cette histoire qu'on m'a racontée maintes fois, sans doute vraie, où je pousse des cris violents et ris aux éclats en mangeant une pêche bien mûre que je me fourre dans la bouche et sur le nez, ruisselante de jus, tenue dans ma main trop petite à deux ans ou  trois; mais voilà ce n'est pas ça l'histoire du jour, ce 17 août de l'année Covidée 19-20.

La vérité est autre et au risque de passer pour un prétentieux monstre de fringale précoce pour tout ce qui m’intriguait et attirait mon regard, voici l'histoire vraie de cette ancienne et prématurée blessure profonde que je porte au bras droit comme d'autres ont porté, survivants, leurs blessures de duellistes, de guerriers ou de gladiateurs. Bon, je rigole mais vous allez voir.

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