dimanche 15 avril 2018

Mégalo rigolo

Là c'est carrément un nouveau concept et qui va faire du bruit dans le Landerneau des puissants et jusque sur les îles dorées où ils sont exilés parfois, en fin de règne, et malades. Je ne rigole pas bien sûr. Le pire c'est ça, ce côté vraiment comique, cet effet parodie-comédie de la mise en scène ubuesque du type Caligu-Néro-mégalo qui, en général n'a besoin de personne pour y entrer jusqu'en haut, perché au sommet d'un invraisemblable piédestal théâtral dans son délire impliquant les autres.

Le terrible c'est ce côté Charlot du dictateur qui glace les sangs parce qu'au lieu de verser dans le rigolo de la caricature qu'il s'auto-dessinait-appliquait sur ses propres traits dans sa jeunesse et sa gestation, il en devient bien vite grimaçant, menaçant, réellement monstre criminel et terrible, masqué. Monstre qui paralyse.

Ce qu'il faudrait faire c'est l'arrêter avant. Avant qu'il fasse basculer son monde, le nôtre, dans l'horreur du crime et notre rire impossible et figé.
Il faudrait pouvoir le ridiculiser et ce devrait être facile tant qu'il est sur sa pente ascendante et qu'il cherche encore ses gestes et son ton de tueur.
Il faudrait le détrôner par le rire, notre rire en montrant les dents.
Le faire chuter.
L'occire
dans l’œuf.
Le tuer tout neuf, figé en grimace.
Le décontenancer par esprit critique juste et bien appliqué là où ça fait le plus mal.

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