lundi 26 décembre 2022

Crimes.

 Pendant des siècles, des millénaires, on avait couvert tous les crimes, même les crimes de masse pourrissaient sous des draps, des couvertures, des édredons de silence, la loi de l'omerta, d'étranges justifications doctrinales, des raisons théologiques ou d'incarnation de l'Etat et sous le boisseau de l'ordre du monde, des étouffoirs publics hiérarchisés, organisés en castes, des monceaux de pierres tombales sans gravures et sans portraits, des collines de terre, des tombereaux d'indifférence en réponse à la souffrance.

Aujourd'hui, au moindre attentat individuel perpétué par un fou, on manifeste et hurle en masse, on lève des drapeaux, on crie des slogans, on défile en vagues aux couleurs criardes, on brandit des pancartes. 

Cette dramatisation, cette mise en scène et en chorégraphie changera-t-elle notre aptitude à tenter de résoudre tous les conflits humains en tuant notre prochain ?

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