mercredi 21 décembre 2022

Deux chevaux.

 J'ai un rapport spécial aux deus chevaux, les voitures mythiques, outre le fait que je dis maintenant : vieillir c'est comme être jeune et conduire une vieille 2CV accidentée, ça tire un peu à hu et à dia mais faut faire avec. La direction déjà dure et les vitesses à passer, faut carrément tirer dessus, ça résiste. Gare aux sorties de route.

La première deux chevaux que j'ai eue qui se balançait sur une longue route de campagne pour aller voir ma mie en week end, chez ses parents alors que toute la semaine nous étions déjà ensemble, fonctionnait très bien mais la route à cette allure était un peu longue. Nous l'avons pliée cette première chignole que nous avons eue (peu de temps) en pleine nature et aurions pu y passer, moi surtout.

Voici comment. Ma mie ne savait pas du tout conduire, moi j'avais commencé avec mon père très tôt, traversant des villages déserts heureusement sans trop ralentir ni savoir comment rétrograder. Elle ne savait rien et hardiment nous lancions, elle au volant sur des routes vides mais un peu tortueuses de sa contrée vallonée quand elle rentrait de ses études chez ses parents chez lesquels je venais la voir et où nous n'étions pas sensés nous livrer à des leçons d'inconduite. En haut d'une petite colline, il y eut un tournant un peu brusque qui nous conduisit au-dessus du vide mais où des noisetiers nous empêchèrent de tomber tout à fait, nous avions peur de sortir du véhicule et de le faire totalement basculer, elle au volant, moi du côté du vide mais penché trop tard sur le volant pour essayer de corriger, beaucoup trop tard la trajectoire, ayant pris le rétroviseur et son son axe-support dans l'arcade sourcilière et le front et saignant comme un bœuf à l'abattoir.

Ainsi mon futur beau-père put-il me ramener à mes parents affolés, le crane enturbanné comme un grand blessé de ma première guerre d'amour.

(à suivre . . .)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire