Etre chef est impossible.
Il faudrait pour y arriver mobiliser toutes les qualités du monde. Une autorité ne pourrait être justifiée ou acceptable que par une concentration de compétences humblement humaines allant de la plus lucide conscience omnisciente aux pratiques les plus bienveillantes, désintéressées et avisées de l'action humanitaire.
Or en général l'autorité du chef ou du sous-chef ne s'impose que par décision et action péremptoires sans vrai raison qu'égoïste, à courte vue ou, dans le meilleur des cas, calculatrice mais bornée, et née de la précipitation voluptueuse à trancher, imposer, dominer.
Le chef devrait toujours se mettre à la place de l'autre, or peu de gens ont ce pouvoir majeur de clairvoyance et d'empathie.
J'avoue qu'ayant horreur d'être dominé parfois par des incapables ou/et malveillants, j'ai voulu être chef dans mon espace propre.
J'avoue n'avoir jamais réussi ni essayé vraiment d'y arriver sans tomber dans l'un des travers de presque tout chef : être sensible aux louanges, trancher malgré les gants que je croyais porter, trop brutalement, être trop sensible aux inimitiés, incompatibilités, hostilités, ou, plus grave donner l'impression par hâte, désir de prendre le contre-pied, illusion de pouvoir ouvrir une voie, ou peut-être mépris sous entendu, finalement par orgueil, que j'agissais par caprice inexplicable.
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