Si j'ai pu transporter mes pénates auprès de divers lares c'est que j'avais sans doute de bons mânes
et que ces dieux domestiques, celui, celle ou ceux de mon foyer et de mon garde manger (donc transportables), celui, celle ou ceux des lieux que j'ai hantés (dieux inconnus qui m'ont accueilli), celui de mes ancêtres et de leurs dieux protecteurs, généralement un couple tutélaire, se sont un jour mis d'accord après m'avoir expédié du Sud,
à l'Ouest
puis au Centre de la France,
explorer au-delà,
le Sud de l'Amérique
puis l'Ouest de l'Afrique,
puis son Centre et enfin, avant de revenir chez les Celtes romanisés du Sud,
au Nord-Ouest de la Sud-Amérique.
Ils m'ont refusé l'extrême Est de l'Afrique (Madagascar) où j'aurais bien aimé aller, ainsi que ce monde fabuleux du
Sud asiatique (l'Inde) que j'aurais tant aimé explorer un tant soit peu même si l'établissement de relations de travail y sont pour nous, francophones et Français de France, un peu difficiles, on m'en avait prévenu.
Ainsi suis-je hémiplégique du monde.
C'est sans doute ce que les dieux, ces dieux modestes, attachés à nos petites vies,
y compris mes ancêtres, dont l'un peut-être, du côté de ma grand-mère maternelle, oncle lointain, missionnaire ou militaire ou marchand ou autre ? quelle raison eut-il de partir ? Aventurier ? mythique et ni définitivement revenu ni retrouvé aurait vécu en Afrique (c'est vague . . . ) et sur le continent sud de l'Amérique, ayant eu l'occasion de fréquenter . . . certains peuples dits aujourd'hui premiers, (je garde quelques vestiges rescapés de ces voyages inconnus de nous et rapportés lors de l'un de ses deniers et très rares retours, mais ces vestiges sont à la fois peu nombreux et non identifiables pour une localisation précise, et en partie égarés . . . . l'un d'eux constitué de sandales de cuir dont je me souviens à peine avait disparu de mon héritage lors de mon propre retour de l'étranger, jetées . . . . sans doute, détériorées et rongées parles rats)
ont voulu semble-t-il.
Je n'ai pu faire personnellement que de rapides incursions et survols surtout théoriques, livresques, cinématographiques, oniriques, dans ce lobe oriental qui donc m'échappe comme expérience et m'intrigue aujourd'hui d'autant plus;
curieusement je ne le regrette pas vraiment.
Me reste un hémisphère (presque) totalement (voué à l') imaginaire.
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