Vous me direz : mais que faisait exactement Dio Darko Brac ?
Je vous répondrai : difficile à dire.
Quand je l'ai rencontré il avait déjà été, par une série de circonstances étonnantes, conseiller spécial, ce qui veut dire beaucoup sans qu'on sache très bien quoi, de ce nouveau Président adoubé par des élections qui avaient fortement mécontenté la moitié de la France ou presque et qui avait inversement rendu la foi en la politique, peut-être avec une composante de naïveté bien propre aux militants qu'on appelait encore à l'époque "progressistes" , soutenus par l'autre moitié, et un peu plus, des électeurs de notre beau pays.
Si je vous en parle c'est bien pour rappeler sa présence constante dans ma vie.
Le récit de ses "aventures", de ses tribulations incessantes que j'avais pu consigner, rapporter et mettre au clair, me servant des notes rapides qu'il m'envoyait constamment, occupaient un flot de pages que j'avais provisoirement scindées en trois parties, presque, vu l'épaisseur des feuillets et cahiers accumulés, en trois tomes. Pour m'y retrouver j'avais trouvé trois titres provisoires : 1 - le messager cannibale, 2 - beauté fractale et enfin le troisième, pas le plus mince, ses dernières enquêtes et pérégrinations s'étaient multipliées : 3 - rien ne va plus (et peut-être un tout dernier, sait-on jamais, mais cela dépend de tellement d'impondérables : 4 - vestiges, vertiges).
[Parenthèse juridique : ces titre de manuscrits déjà écrits ont été déposés avec les feuillets tapuscrits correspondants auprès de la société des auteurs en puissance, la fameuse et peu connue S.A.P.]
Et surtout, qu'était-il devenu entre temps, lui le protagoniste sans arrêt menacé ?
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