dimanche 10 novembre 2024

Dio et le sphinx ramené d'Egypte.

Il semblerait, mais rien n'exclurait vraiment la possibilité qu'il s'agisse d'une légende élaborée un jour de célébration et de bringue, d'une de ces légendes que les compagnons d'armes, même hors combat, même et pourquoi pas dans ce cas précis, lors de ces fêtes organisées après une victoire partielle de ce qui était encore une guérilla et dans l'angoisse ressentie face à un avenir encore incertain, pour conjurer les appréhensions, faites de beuveries accompagnées de grands récits lyriques ou mythiques, à la mode des héros antiques présents, même chez les rouges et les partisans armés, dans toutes les mémoires de ces guerriers de Méditerranée illyrique.

D'un mot voici les faits :

Dio s'appelle-rait Dio parce que trouvé par sa mère, une passionaria parmi les premières engagées sous les ordres de Josip Broz devenu vite Tito, sur le dos du sphinx noir de Split.

Voilà.

Ni au pied de, ni entre les pattes du.

Sur le dos, voici la légende.

Elle dit aussi quel sphinx car comme ne le documentent pas ou mal les guides habituels, il y en a plusieurs à Split. Lequel parmi la dizaine ou douzaine (semble-t-il) envoyés ou rapportés d'Egypte par Dioclétien / incontestablement obsédé par la grandeur pharaonique symbolisée par cet homme-animal hybride / Caius Valerius Diocles, qui après une carrière militaire et déjà devenu empereur, y passa plus d'un an. 

Or ces sphinx vieux de plus de 3.000 ans, étaient à ce moment-là, seuls rescapés de l'ensemble, au moment où naquit Dio, au moment de la Yougoslavie occupée par Allemands et Italiens et divisée en factions ennemies, au nombre de trois. Dont un plus petit qui se trouvait dans une sorte de cour servant de passage derrière le palais et un autre dont la tête rouge subsiste dans un musée. 

La couleur, le granit noir, cependant indique précisément qu'il s'agit de celui qui étire ses trois mètres de long encore aujourd'hui devant le mausolée devenu cathédrale.

Et il semble encore qu'on puisse imaginer la future mère adoptive de Dio passant rapidement comme tous les matins, traversant le ville, par un matin glacé comme il peut y en avoir sur cette côte, par vent du nord, par bura violente, retenue par le cri d'un enfant de quelques jours, mystérieusement abandonné, emmitouflé et couché dans un berceau de bois décoré en forme de panier.

Ainsi auraient été marqués par un sceau fabuleux les débuts d'un immigré en France qui allait devenir conseiller et agent secret de plusieurs princes régnant sur l'hexagone.


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