samedi 9 novembre 2024

P de (bon) Polar (suite).

Car qu'est-ce que ce goût si marqué si accentué, si envahissant, néo civilisationnel, que nous avons pour l'intrigue dite policière avec sang, carnage et pin pon ou subtilité psychologique  ?

Goût du jeu, de l'énigme, du mystère?

Macache, prétexte.

Ce qui nous y précipite est ce goût  de trancher, de couper, de trouer, d'aller voir au fond, de percer enfin le plan aveuglant de tromperie de ces vies maquillées et huilées que nous affichons.

Et aussi cette peur panique de nos tripes face à tous ces artifices propitiatoires du rituel de la mort.

Mais on l'aura compris, artifice sur artifice, plus le polar est louche, sanglant, tordu, hécatombal ou subtilement obscur et satanique plus il cache encore, un réel bien pire. 

Bouclier symbolique, masque, jeu de mime et de terreur il est, il n'est que leurre, exercice d'école, entraînement à la guerre, jeu naïf d'impubère par rapport aux cruautés froides du hasard qui régit le réel.

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