Evidences. Vous le saviez, le bon et horrible polar (parfois, par accumulation de couches, outrancièrement raté) devenu best seller, n'est qu'un puits plus ou moins profond où nous cherchons, dans cette infime part de ciel enfouie en reflet où risque d'apparaître notre image minuscule au fond du trou noir, mais c'est clair, notre image.
Mais la vraie question serait historique : pourquoi cet envahissement contemporain progressif avec cette armée en acmé de serial killers qui tend un peu aujourd'hui à prendre une courbe descendante (et apparaissent déjà d'autres fantasmes sur lesquels revenir plus tard) ?
Qu'avons-nous traversé, vécu, imaginé, matière à compenser, pour en arriver là dans nos manières de divertissement ?
Pourquoi cette hideuse représentation symbolique de la vie nous est-elle imposée ou impartie ?
Pourquoi avons-nous choisi ou vu nous déborder ce héros aux tendances et aux tripes retournées ?
Comment en être réduits, comme loisir pimenté, à la fascination de cet humain devenu monstre qui vit sa sexualité comme un échec irrémédiablement condamné au négatif et au démoniaque ?
Bien sûr, les horreurs des camps d'extermination sont passées par là, elles-mêmes filles des avants coureurs apprentissages des conquêtes coloniales et des génocides des peuples premiers, découlant de siècles d'abominations constituant notre socle civilisationnel.
La seule nouveauté, de taille, serait ce report de culpabilité collective sur l'individu singulier, le surgissement de ce monstre, cette apparition de M le Maudit, apparu quant à lui pendant la montée du nazisme, comme monstre expiatoire individualisé. Oh ! quel repli sur l'identité ! Totem ambigu, repoussoir-miroir de nos angoisses.
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Resterait encore à comprendre toute la distance parcourue depuis Gilles de Rais compagnon de Jeanne d' ARC . . . retournement religieux inintelligible . . . revoyons donc (jamais fini de lire) / et cédons la place à / l'inoubliable exploration de Bataille, un certain Georges.
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